Rapport n° 107-2023 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier de l'exercice 2022 de Te Fare Tauhiti Nui - Maison de la culture et affectation de son résultat Paru in extenso au JOPF n° 8 NA du 10/10/2024 à la page 615
| Rapport n° 107-2023 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier de l’exercice 2022 de Te Fare Tauhiti Nui - Maison de la culture et affectation de son résultat Présenté par Mme la représentante Teumere Atger-Hoi Procédure d’examen simplifiée Le président : Nous passons au rapport n° 107-2023 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier de l’exercice 2022 de Te Fare Tauhiti Nui - Maison de la culture et affectation de son résultat. Je demande au gouvernement d’exposer l’économie générale du projet. Y en n’a pas ?... J’invite Madame Teumere Atger-Hoi à nous faire une présentation du rapport. Madame Teremuura Kohumoetini-Rurua ayant exprimé son souhait de ne plus être rapporteur. Mme Teumere Atger-Hoi : Merci bien, Monsieur le président. Le présent projet de délibération a été transmis aux fins d’examen par l’assemblée de la Polynésie française par lettre no 6977/PR du 26 septembre 2023. L'établissement public Te Fare Tauhiti Nui - Maison de la culture a pour missions de concourir à l’animation et à la diffusion de la culture en Polynésie française, d’encourager et de valoriser la production des activités et des œuvres culturelles et artistiques, d’assurer l’organisation et la promotion de manifestations populaires mais aussi de promouvoir la culture polynésienne, y compris sur le plan national et international. S’agissant des faits marquants de l’année 2022 : - L’année 2022 marque une reprise des activités après deux années de crise sanitaire avec un taux d’occupation de 384 jours pour les salles de spectacles, 125 jours d’occupation pour des expositions, projections ou réunions ainsi que 532 réservations de salles. - Près de 92 455 spectateurs qui ont assisté aux seuls événements culturels produits ou coproduits par Te Fare Tauhiti Nui (5e Heiva Taure′a, 28e Ta′upiti Ana′e, 4e édition du concert Tuiro′o, etc.). - Relancement du concours du Heiva i Tahiti, après deux années sans concours, qui a rassemblée 1 889 artistes et 27 913 spectateurs. - Un retour du Hura Tapairu après deux années d’absence avec, pour la première fois, la diffusion de cet évènement en live streaming payant grâce au partenariat de TNTV. S’agissant de l’exécution budgétaire 2022 : À la clôture de l’exercice 2022, le montant définitif de recettes du compte financier de l’établissement est arrêté à la somme de près de 859 millions F CFP et celui des dépenses à près de 839 millions F CFP. Le résultat global du compte financier présente ainsi un solde excédentaire de plus de 20 millions F CFP venant en augmentation du fonds de roulement qui passe de 144 millions F CFP en 2021 à 164 millions F CFP à la clôture de l’exercice budgétaire 2022. Le résultat de fonctionnement, excédentaire à hauteur de plus de 16 millions F CFP, sera affecté au crédit du compte 1068 « Autres réserves ». S’agissant des travaux en commission : L’examen du présent projet de délibération en commission le 7 novembre 2022, a suscité des échanges qui ont ainsi permis à la commission d’aborder principalement les points suivants : - La mise aux normes en cours du site de To’atā suite à l’avis défavorable et aux prescriptions de la commission de sécurité concernant l’exploitation de ce site ; - L’augmentation des charges de personnel en 2022 compte tenu notamment de l’accroissement d’activités de Te Fare Tauhiti Nui en 2022 étant précisé que l’établissement doit faire face à un turn-over en continu compte tenu des conditions de travail spécifiques liées à ses activités et missions ; - L’organisation d’événements hors les murs par le recours à des prestataires ou encore la mise en œuvre récemment d’une bibliothèque mobile. À l’issue des débats, le présent projet de délibération a recueilli un vote favorable unanime des membres de la commission. En conséquence, la commission du tourisme, de l’écologie, de la culture, de l’aménagement du territoire et du transport aérien propose à l’assemblée de la Polynésie française d’adopter le projet de délibération ci-joint. Merci bien. Le président : Au niveau de la commission, il y en a qui souhaite intervenir ?... Oui, Tepuaraurii. Mme Tepuaraurii Teriitahi : Je vous adresse mes salutations Monsieur le président de la commission permanente et maire de Faa'a, Madame la vice-présidente, chers ministres, chers représentants de l’assemblée, à toutes et à tous réunis ici ce matin, ainsi que mes vœux pour cette nouvelle année 2024, notamment en ce qui concerne la santé. Pour ce dossier concernant le compte financier de Te Fare Tauhiti Nui pour l’année 2022, on voit que ce compte financier qui concerne non pas l’année passée, mais l’année d’avant déjà, illustre, s’il était besoin, l’attachement que le précédent gouvernement a toujours porté à la culture polynésienne, dans toutes ses dimensions, et à son rayonnement local comme à l’international. Pour ne prendre qu’un chiffre : la subvention d’exploitation de l’époque, qui a été versée par la Polynésie française pendant cet exercice, a atteint le montant de 510 630 987 F CFP, qui était donc en hausse de près de 20 % par rapport à l’année 2021, donc des moyens supplémentaires qui avaient été donnés à Te Fare Tauhiti Nui, qui représentait 70 % des recettes de fonctionnement de l’époque. Il faut dire que, effectivement si on se remet dans le contexte de l’année 2022, on était à la sortie de la crise Covid et on vit effectivement une forte demande de la part de la population de pouvoir à nouveau retrouver des activités. Et donc parallèlement, effectivement, on constate un net regain d’activités de Te Fare Tauhiti Nui en 2022, et tout ceci au profit des artistes polynésiens mais également de la population, comme je viens de le dire, qui avaient vraiment envie à nouveau d’avoir une vie culturelle, et donc on a nourri ce besoin à travers de Te Fare Tauhiti Nui. Ce dynamisme de la Maison de la culture a effectivement eu pour conséquence quand même d’engendrer des coûts en particulier sur la masse salariale puisqu’en 2022, ceux-ci représentaient près de 393 millions par an et 55 % des dépenses de fonctionnement de l’établissement. Outre les nouvelles embauches, y en avait huit à ce moment-là, si l’on tient compte des départs consécutifs à un fort turn-over, comme cela a été souligné lors de l’intervention précédente, notamment pour la partie technique, le personnel de TFTN a également fait l’objet d’avancement classique dans la fonction publique. Enfin, tout ça explique l’augmentation de la masse salariale mais qui était complètement justifiée par le regain d’activités, par le besoin effectivement, et donc il n’y a pas de discussion là-dessus. Sur un plan purement comptable, on le voit, Te Fare Tauhiti Nui a terminé l’année 2022 avec un résultat positif de plus de 20 millions de francs pacifique, donc une bonne gestion, et un fonds de roulement de de 164 millions qui permettait déjà d’envisager un avenir serein et qui s’est encore plus accentué en 2023, j’imagine. Ce qui a permis — et c’est ce qu’elle nous a expliqué Madame la vice-présidente, ministre de la culture — de pouvoir rogner un petit peu dessus dans le budget 2024, mais comme elle nous l’avait expliqué, sans pour autant mettre en danger la structure. D’ailleurs, c’était le point de vigilance qu’on avait mis en avant parce qu’on sait à quel point les activités, qui ont été largement détaillées par la précédente intervention, de Te Fare Tauhiti Nui sont intenses : il y a plus d’activités que de jours dans l’année et ça, c’est un chiffre qui est très positif. Et effectivement, ils ont besoin de moyens, ils ont besoin d’être soutenus. Il y avait possibilité de faire des économies, mais si effectivement à un moment donné ou à un autre, on peut encore les soutenir, je pense que ce ne sera jamais trop parce que de toute façon, c’est au bénéfice de la population au final. Voilà. En tout cas, félicitations à l’établissement et une bonne continuation dans toutes les activités que vous initiez. Merci. Le président : Merci. Est-ce qu’il y a d’autres interventions ?... Oui, Madame Atger. Mme Teumere Atger-Hoi : Merci, Monsieur le président. Notre assemblée est saisie pour l’examen d’un projet de délibération portant approbation du compte financier de l’exercice 2022 du Te Fare Tauhiti Nui et affectation de son résultat. Je commencerai par remarquer que les noms en français et en langue tahitienne du Te Fare Tauhiti Nui figuraient bien dans les documents qui nous ont été transmis. Si vous vous souvenez, j’avais fait la remarque à la commission permanente de septembre l’an dernier, qu’il avait été omis de faire figurer le nom en langue tahitienne du Conservatoire dans le rapport du compte financier qui nous avait été transmis alors. Je suis heureuse de voir que cette fois-ci, ce n’est pas le cas. Merci bien. Pour terminer mes propos, je tiens également à encourager l’établissement qui fait face de manière structurelle à un renouvellement assez élevé de ses effectifs, en cause les conditions de travail propre au domaine de l’événementiel comme le travail nocturne ou le week-end. Afin de pallier les effets de ces exigences professionnelles particulières, et pour prévenir les risques au travail, Te Fare Tauhiti Nui a développé une grande malléabilité vis-à-vis de la gestion des repos de son personnel, et il entretient la cohésion de ses équipes via l’organisation d’activités de loisir extraprofessionnelles. J’invite mes collègues élus à l’assemblée de voter favorablement cette délibération. Merci bien. Le président : Le gouvernement. Mme Éliane Tevahitua : Merci beaucoup, Mesdames, pour vos interventions très positives et très constructives. Je dirais que j’ai une affection particulière pour Te Fare Tauhiti Nui comme pour les autres établissements qui sont sous ma tutelle. Il est vrai que j’ai pratiqué une baisse de budget pour cette année, mais ce n’était pas du tout dans l’intention de leur causer des soucis supplémentaires. C’était tout simplement pour faire preuve de rigueur dans la gestion des fonds publics. Et je sais également que c’est un établissement qui est doté d’un fonds de roulement très conséquent, c’est ainsi qu’à la fin de l’année 2023, l’établissement disposait quand même de 146 millions de réserve qui permet d’espérer, transposer en jours, 75 jours de fonctionnement. Donc, je vous remercie beaucoup pour toutes les remarques que vous avez prononcées. Je me permets de vous annoncer quand même des nouveautés pour cette année 2024. Effectivement, cette année est un peu spéciale puisque cela correspond au 80e anniversaire de Henri Hiro et que nous avons décidé, avec la direction de l’établissement, de promouvoir et d’étaler des festivités sur toute l’année 2024. Et c’est ainsi qu’il y a plusieurs opérations qui sont prévues au niveau de Te Fare Tauhiti Nui : - la production d’une exposition itinérante sur la vie de Henri Hiro de mars à novembre 2024 ; - la réalisation d’un clip vidéo accompagnant un chant polyphonique traditionnel intitulé « Fāùna nui e » avec le soutien de la Direction de la culture et du patrimoine, cela pour rendre hommage à Huahine puisque Henri Hiro y a passé les dernières années de sa vie ; - il y a également la réalisation d’un documentaire sur les maisons polynésiennes intitulé « Tō'u fare au » avec TNTV ; - et la mise en scène de la pièce de théâtre qui a été écrite par Henri Hiro et qui s’intitule « I Tai » et d’autres à venir. Je compte impliquer tous les ministères du gouvernement, et notamment le ministère de la culture, de manière à ce que l’anniversaire, ce 80e anniversaire d’Henri Hiro puisse être célébré également dans nos écoles, dans nos établissements. Comme autre nouveauté — cela a été annoncé d’ailleurs dans l’exposé des motifs —, il y a le lancement, depuis novembre 2023, d’un bibliobus ; et l’objectif est vraiment de favoriser l’accès à la lecture. Nous savons que Te Fare Tauhiti Nui est doté d’une excellente bibliothèque centrée sur Paofai, et l’objectif, c’est de mettre à disposition des quartiers la culture, la culture au travers des livres. Il y a également, en termes de nouveautés, des animations qui sont prévues par l’établissement. Ainsi, 190 interventions d’une heure sont prévues dans les communes de Pirae, de Papeete, de Paea et Mahina pour le premier semestre avec, comme exemple d’atelier : Contes et légendes polynésiens avec Minos, des ateliers d’écriture, marionnettes et bandes dessinées. Il y a également des workshops qui sont prévus au cours de l’année. Ainsi, Rima'ī en septembre, Tatau en octobre, Paripari fenua également en octobre, Tau 'auhune en novembre et un workshop spécial Noël en décembre. Voilà synthétisées, Mesdames et Messieurs, les nouveautés qui sont prévues au niveau de Te Fare Tauhiti Nui. Il y a bien sûr les évènements qui sont prévus d’année en année, je veux dire, le Taʹurua hīmene, les 30 ans du Taʹupiti ana'e, le concert Tuiro'o et enfin la deuxième édition du Parau ti'amā. Je reste à votre disposition si vous avez des questions à poser. Le président : Commission permanente ? Oui, Madame Pauline Niva. Mme Pauline Niva : Bonjour à tous. Madame la vice-présidente, je n’ai pas du tout entendu parler de Faaʹa. L’a-t-on évité aussi ? Mme Éliane Tevahitua : Parlez-vous de l’hommage rendu à Henri Hiro ? Il y a bien évidemment notre collège d’Henri Hiro à Faaʹa et je disais justement que le ministère de l’éducation serait associé à ce projet. On développera davantage les projets que nous projetions de monter au sein de nos établissements scolaires un peu plus tard, et pas uniquement sur Tahiti, mais aussi dans les îles. Le président : Madame, vous avez la parole. Maono, vous avez la parole. M. Vincent Maono : Monsieur le président de la commission permanente, merci. Merci de notre rencontre en cette matinée au sein de cette séance de travail. Merci aussi à Madame la vice-présidente du Pays, à tous les ministres, à nos collaborateurs, aux membres de notre commission permanente ainsi qu’aux personnes de l’extérieur, et à la population. Non, je suis ravi ce matin que la Maison de la culture figure à l’ordre du jour, car j’ai vécu au sein de cet établissement du temps de Henri Hiro. On travaillait ensemble avec Henri Hiro à la Maison de la culture. Je me réjouis de la bonne gestion des finances au sein de cet établissement et suis admiratif des projets qui ont été menés par la suite. Je constate que tout avance bien dans cet … et c’est ce dont je me réjouis. Je regarde le fonds de roulement, qui est une notion comptable que nous avions établi à l’époque de Henri Hiro, et ce fonds a bien été prévue. Aujourd’hui, il y a un montant considérable de 146 millions et celui-ci atteindra les 164 millions, ce dont je me réjouis. Car, par rapport à cet anniversaire consacré à Henri Hiro dont vous parliez, j’ai moi-même été invité en tant que témoin de cette expérience que nous avions vécue, avant que je n’intègre ma formation en tant que douanier. Voilà, c’était juste pour exprimer ma joie vis-à-vis de la bonne gestion de cet établissement, de ses comptes ainsi que des projets. Car, le Heiva n’est pas une mince affaire, c’est un projet laborieux. J’ai quitté cet établissement au moment où ils ont changé les choses et lorsque ceci a été mis en place. Voilà, je voulais seulement partager ma gratitude, mon avis. Merci. Merci d’avoir évoqué ce sujet. Le président : Merci bien. Y a-t-il d’autres interventions ? M. Tafai, Mitema Tapati : Oui, merci bien. Toujours en rapport avec l’anniversaire de notre enfant Henri Hiro, en fait, que ce soit bien clair pour tout le monde, cet enfant est de Moorea. (Réactions dans la salle.) Cette personne nous vient de Maharepa, de Tiaia. (Rires dans la salle.) Il conviendrait de rendre à César ce qui appartient à César. Pensez à déposer une stèle là-bas, sur le lieu d’où vient cette graine (NDT, Henri Hiro). Voilà, merci. Le président : Merci bien. Y a-t-il d’autres interventions ? Il ne s’agit là que d’un sujet à débattre. Nous sommes arrivés à un point où nous nous devons de nous interroger sur : d’où venons-nous ? où sommes-nous et où allons-nous ? Quelle est la place de notre langue aujourd’hui ? Lorsque l’on parle de culture — la Maison de la culture —, c’est la base et la fondation de toutes les lois créées pour la vie d’un peuple. Je suis certain que l’on oublie souvent que c’est grâce à notre langue que l’on nous reconnaît : « ce peuple est Polynésien, ce ne sont pas des Français. ». À y regarder de plus près, aujourd’hui, lorsque je me rends dans différentes églises, la prédication est en français ; et la plupart du temps, si l’on devait comptabiliser nos interventions faites ici, celles-ci sont en français, et même du côté du gouvernement de notre pays. Si nous ne parlons pas notre langue, qui la parlera ? Heureusement qu’il y a l’Église protestante polynésienne, avec les différentes actions qu’elle a menées pour notre langue. Concernant le gouvernement français, on sait aujourd’hui qu’un nouveau ministère, dirigé par Madame Rachida Dati, est en place. Si on allait consulter son budget, le budget du ministre de la culture, aïe aïe aïe… des milliards et des milliards. L’on n’a pas assez pour promouvoir notre langue. Le ʹōrero (NDT, l’art de déclamer en langue polynésienne) va bon train, mais la question est : nos enfants comprennent-ils le sens des paroles qu’ils déclament ? On sait bien que non. Ne pourrait-on pas ou ne faudrait-il pas consacrer exclusivement la Maison de la culture à la culture du peuple polynésien ? L’on érigerait d’autres établissements pour tel ou tel autre peuple. C’est une suggestion. Notre langue se meurt ! Et lorsque je vous observe, l’on se satisfait de la situation. On ne fait pas le poids contre la préservation de la culture du peuple français. Ce n’est pas la peine ! La place de leur langue est solide et ils ont les moyens. Quant à notre langue, ah … nous sommes encore loin de l’objectif souhaité. La langue représente la liberté d’un peuple. Elle est l’esprit, le véhicule du savoir et de la sagesse d’un peuple. À entendre certains propos, c’est une langue « bouche trou ». Madame la vice-présidente de notre pays, vous avez un grand chantier : approfondissez et soyez une visionnaire de notre culture. Voilà, ce ne sont que quelques points de discussion sur ce projet de texte. Pour ce dossier, je vous propose d’appliquer la procédure d’examen simplifiée. Êtes-vous d’accord ? Oui, pasteur Tapati. M. Tafai, Mitema Tapati : Non, je voulais seulement confirmer vos propos, car l’on constate effectivement que la langue polynésienne est en difficulté au sein de notre population aujourd’hui. Une parole de Henri Hiro disait ceci, et je le cite : « C’est ta langue qui guidera ta vie de famille et ta vie au sein de la communauté » mais, aujourd’hui, malheureusement, c’est une toute autre langue qui est en charge de ta condition. Par ailleurs, Turo (NDT, a Raapoto) disait : « Si la langue est claire, la démarche du peuple sera claire. Si la langue est confuse, la démarche du peuple sera d’autant plus confuse. » Pour ma part, c’est ici que l’on rédige les lois, ici-même. Par contre, quand allons-nous considérer la langue polynésienne comme étant la langue d’origine et maternelle de ce peuple ? N’est-ce pas ? Car, comme vous l’avez dit, la langue est le véhicule du savoir et de la sagesse d’un peuple, mais elle a été bafouée. Si nous souhaitons ramener les choses à leurs places, la décision nous revient. Merci. Le président : Madame la vice-présidente, voulez-vous intervenir ? En l’absence d’amendement, je mets aux voix l’ensemble de la délibération puisqu’il n’y a pas d’intervention du gouvernement. À l’unanimité. Merci bien. L’ensemble de la délibération est adopté. Les rapports peuvent être consultés sur le site internet de l’assemblée de la Polynésie française à l’adresse www.assemblee.pf | ||||







