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Rapport n° 87-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier et affectation du résultat de l'exercice 2023 du Port autonome de Papeete

Paru in extenso au JOPF n° 20 NA du 20/12/2024 à la page 1516

Rapport n° 87-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier et affectation du résultat de l’exercice 2023 du Port autonome de Papeete


Présenté par M. et Mme les représentants Bruno Flores et Marielle Kohumoetini

Le président : Nous passons au rapport n°87-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier et affectation du résultat de l’exercice 2023 du Port autonome de Papeete.

Je demande au gouvernement d’exposer l’économie générale du projet. Monsieur le ministre vous avez la parole. Bonjour.

M. Jordy Chan : Bonjour, Monsieur le président. Bonjour à tous nous représentants.

En application de l’article 173 de la délibération modifiée no 95-205 AT du 23 novembre 1995 relative à la règlementation budgétaire comptable et financière de la Polynésie française et de ses établissements publics, un projet de délibération portant approbation du compte financier de l’année 2023 du Port autonome de Papeete et affection de son résultat, doit être adressé à l’assemblée de Polynésie française.

Le document qui est présenté à votre appréciation a été examiné par le conseil d’administration du Port autonome de Papeete dans sa séance du 2 juillet 2024. Il est à noter par ailleurs que le Port autonome de Papeete fait certifier depuis plusieurs années ses comptes par un commissaire au compte indépendant, donnant ainsi un gage supplémentaire sur la sincérité des comptes présentés et ceux, combien même il n’existe aucune obligation légale en la matière.

Donc pour ce qui concerne l’affectation des résultats, le montant définitif des recettes est d’environ 7,5 milliards de F CFP pour un montant de 5,3 milliards de F CFP pour la section de fonctionnement et un montant de 2,1 milliards de F CFP pour la section d’investissement.

Concernant le montant définitif des dépenses, celui-ci est arrêté à un total de 6,3 milliards de F CFP décomposé en 4,6 milliards de F CFP pour la section de fonctionnement et 1,7 milliards de F CFP pour la section d’investissement.

Il est donc proposé d’affecter sur l’exercice 2024 le résultat de fonctionnement de 2023 d’un montant de 672 838 619 F CFP en réserve disponible. Et le fonds de roulement du Port autonome de Papeete calculé à hauteur de 5 289 426 721 F CFP au 31 décembre 2023, après affectation du résultat 2023 sera ainsi couvert intégralement par le montant des réserves disponibles.

Tel est l’objet du projet de délibération que j’ai l’honneur de soumettre à votre approbation. Merci.

Le président : Merci, Monsieur le ministre. J’invite donc le rapporteur, Monsieur Bruno Flores, à faire une présentation du rapport. Monsieur Bruno Flores, vous avez la parole.

M. Bruno Flores : Monsieur le président, Madame la vice-présidente, Monsieur le ministre, Madame la ministre, chers collègues, à toutes et à tous, bonjour.

Le Président de la Polynésie française a transmis aux fins d’examen par l’assemblée de la Polynésie française, un projet de délibération portant approbation du compte financier de l’exercice 2023 du Port autonome de Papeete et affectation de son résultat.

Au cours de l’exercice 2023, le Port autonome disposait de 140 personnel, 117 relevant du statut du personnel, 5 en contrat spécifique et 18 personnel navigants.

Le compte de résultat 2023 a été marqué par une stabilité du secteur économique générant un résultat comptable positif de plus de 672,8 millions F CFP.

Sur l’année 2023, on constate les dépenses d’investissement à hauteur de 1,71 milliard F CFP, comprenant les travaux liés à la construction du terminal de croisière pour 786 millions F CFP, le quai au long cours pour 252,8 millions F CFP ou encore les travaux de voiries et réseaux divers pour 153 millions F CFP.

Sur l’exercice, l’établissement a eu recours à l’emprunt auprès de l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 596 millions F CFP.

S’agissant de l’exécution budgétaire de l’établissement. En section de fonctionnement, les recettes atteignent 5 314 147 506 F CFP et les dépenses s’établissent à 4 641 308 887 F CFP, pour un résultat excédentaire de 672 838 619 F CFP.

En section d’investissement, les recettes s’élèvent à 2 242 512 315 F CFP et les dépenses, à 1 714 925 553 F CFP, pour un résultat excédentaire de 527 586 762 F CFP.

Compte tenu de ce résultat excédentaire en section d’investissement, le résultat excédentaire de la section de fonctionnement sera affecté en totalité en réserves disponibles.

Enfin, le fonds de roulement augmente en 2023, pour atteindre un montant de 5 289 426 721 F CFP au 31 décembre.

Examiné en commission le 9 août 2024 dernier, le présent projet de délibération a suscité des échanges qui ont notamment permis d’aborder les points suivants :

Concernant le fléchissement des dépenses d’investissement, il a été précisé que cela était dû au fait que les travaux de construction du quai de cabotage n°6, initialement prévus sur l’exercice et pour lesquels un financement avait été prévu, n’ont pas été effectués. Un troisième appel d’offre a été lancé avec une estimation du démarrage des travaux à septembre 2024 ;

Le compte « services extérieurs » prend en charge la rémunération attribuée au « personnel extérieur à l’entreprise », et notamment celui chargé de la sécurité et de la sûreté de toutes les installations portuaires ;

Enfin, il a été rappelé qu’en 2023, le règlement particulier de police sur le terminal international de commerce a été adopté.

À l’issue des débats, le projet de délibération portant approbation du compte financier de l’exercice 2023 du Port autonome de Papeete et affectation de son résultat a recueilli un vote favorable unanime des membres de la commission. En conséquence, la commission de l’équipement, de l’aménagement du territoire et des transports propose à l’assemblée de la Polynésie française d’adopter le projet de délibération ci-joint.

Merci.

Le président : Merci, Monsieur le rapporteur.

Monsieur Tetua Félix, vous devez intervenir ? Oui, vous avez la parole.

M. Félix, Hoa Tetua : Effectivement. Monsieur le président, bonjour ; chers ministres, bonjour ; et aux élus ainsi qu’à nos collaborateurs et à nos spectateurs, mes salutations en ce jour.

Notre assemblée est saisie pour l’examen d’un projet de délibération portant approbation du compte financier et affectation du résultat de l’exercice 2023 du Port autonome de Papeete.

Véritable poumon économique de notre pays, le port autonome de Papeete est l’une des portes d’entrée vers notre pays. L’analyse de ce compte financier 2023 a fait l’objet de discussions très enrichissantes au sein de la commission de l’équipement le 9 août dernier. Outre certaines interrogations relatives aux aspects financiers concernant notamment le fléchissement des dépenses d’investissement ou des questions en lien avec la rémunération des prestataires de service qui ont toutes trouvé des réponses satisfaisantes auprès de la direction du port présente ce jour-là, nous avons émis des observations qui avaient porté entre autres sur l’opportunité de mettre en place des mesures de contrôle à l’attention des voiliers.

En effet, le directeur du port autonome avait souligné la problématique des voiliers qui mouillent actuellement vers Tataa en face du parc Vairai qui ne s’acquittent pas des charges habituelles que nécessitent toute résidence dans un lieu, en l’occurrence l’espace communal de Punaauia. Le directeur du port autonome déplorait également son impuissance face à ce problème contre lequel son établissement manque de moyens de lutte, notamment en termes de sanctions fiscales puisque le port n’a pas le droit de taxer, et manque également de moyens humains pour assurer la surveillance du plan d’eau qui n’est pas chose aisée étant donné que la juridiction du port autonome couvre une zone étendue, allant de Taapuna à Taaone jusqu’à la marina de Vaiare à Moorea, et aussi parce qu’en termes de flux maritime, c’est en moyenne 700 voiliers qui y transitent annuellement.

Je pense d’ailleurs qu’il est particulièrement opportun que le sujet des voiliers soit discuté ici dans notre hémicycle, car il vient aussi nous interpeler sur une question plus vaste qui est celle du tourisme nautique. En effet nous touchons ici un domaine intéressant pour le développement de notre économie. Parce qu’au-delà des problèmes relatifs aux voiliers, le tourisme nautique est un marché économique porteur, spécialement en ce qui concerne la grande plaisance dont la force économique demeure jusqu’à présent largement inexplorée. Par exemple d’après un article de la DPAM, entre 2015 et 2018, la Polynésie française avait accueillie en moyenne annuel 50 super yachts, soit près de 1100 visiteurs à l’année, qui génèrent en moyenne 3 millions F CFP chacun, soit une valeur ajoutée 10 fois supérieure à celle d’un voyageur classique. Également, en termes de retombées financières, Tahiti Tourisme estime que la grande plaisance génère environ 2,8 milliards de F CFP par an, soit 5% des recettes touristiques totales du pays. En comparaison, la taxe de péage du port autonome rapporte 2 milliards F CFP par an.

On a beaucoup évoqué la question de la massification du tourisme, un phénomène qui inquiète notre population. Il faut prendre en compte que les Polynésiens restent attachés à l’authenticité de leur pays, et donc voilà un exemple de public à fort potentiel économique qu’il serait bon de prospecter en parallèle de la ligne touristique prise par le gouvernement et qui permettrait éventuellement de s’affranchir d’un modèle de tourisme dense, si la mise en place de ce dernier rencontrait des complications. Tahiti Tourisme a déjà franchi le pas en 2018 avec le lancement de son « cluster superyacht », puis en 2019 en se jumelant avec son homologue monégasque. Il serait bon aujourd’hui de voir comment la situation a évoluée en 5 ans ou 6 ans et quelles sont les recommandations des professionnels pour améliorer ce secteur d’avenir.

Voilà les réflexions que nous a inspiré le travail de ce dossier et que je souhaitais partager avec vous, pour ce qui est du reste du compte financier, comme je l’ai dit tantôt, la plupart des points d’interrogations ont trouvé leurs réponses, aussi je vous demande chers collègues de voter en faveur de ce projet de délibération.

Merci bien, que l’amour règne.

(Présidence de M. Edwin Shiro-Abe Peu, vice-président de la Commission permanente.)

Le président : Merci.

D’autres interventions ? Tapura ? Madame Butcher à vous la parole.

Mme Yseult Butcher-Ferry : Merci bien président.

Monsieur le président de la commission permanente, Madame la vice-présidente, — ce n’est pas grave, — Madame et Messieurs les ministres, chers collègues, bonjour.

Le Port autonome de Papeete brasse chaque année d’importants volumes financiers qui se comptent en milliards de francs pacifiques. En 2023 section de fonctionnement et d’investissement confondues, ces moyens ont totalisés 10,380 milliards F CFP, des moyens amplement suffisants au vu de sa situation financière largement excédentaire en fin d’exercice. Une telle aisance se confirme en outre, tant au niveau du fonds de roulement qui affiche un record supérieur à 5 milliards F CFP, que pour ce qui est de la trésorerie, qui flirte avec les 2,400 milliards F CFP. Tout ça pour dire mes chers collègues, que cet établissement public industriel et commercial parmi les plus dynamique que compte le pays, a les moyens de ses ambitions afin de se conformer au schéma directeur d’aménagement fixé pour la période 2022 à 2032.

Car si effectivement le Port autonome de Papeete joue un rôle majeur dans la vie économique du pays au travers l’accueil des cargos, des marchandises (180 escales recensées en 2023), le traitement des conteneurs (41 600 ont été débarqués), l’activité de croisière ou encore la desserte maritime entre Tahiti et ses îles, il se doit parallèlement d’offrir un niveau d’équipement au standard international. Dans cette attente, des chantiers importants sont en cours ou viennent de s’achever. Comme par exemple l’avènement d’un terminal de croisière international pour faire face à l’afflux croissant de passagers (près de 100 000 en 2023). Vivement son inauguration, Monsieur le ministre !

D’autres aménagements encore plus complexes pas moins essentiels à l’instar de l’agrandissement et de l’approfondissement de la passe de Papeete qui sera portée à près de 15 mètres. Sans parler de la reconstruction du quai au long cours dont le phasage a été programmé jusqu’à la fin de l’année 2025. À ce propos, Monsieur le ministre, peut-on connaitre les raisons pour lesquelles le montant des dépenses d’investissement a sensiblement chuté entre 2022 et 2023, passant de plus de 4 milliards à 1,7 millions seulement en 2023 ?

Rappelons enfin que l’autonomie financière totale dont jouit l’établissement repose sur la nature de ses recettes. Celles-ci proviennent essentiellement des droits et taxes perçues sur les navires, les marchandises et autres prestations liées à l’occupation du domaine foncier. Montant total des produits en 2023 : 5 314 147 506 F CFP.

Pour ne parler que de la taxe de péage qui, quoi que l’on dise, baisse le niveau général des prix en Polynésie française, son rendement s’est stabilisé à 2,5 milliards F CFP sans compter le reste à encaisser pour un peu plus d’un milliard supplémentaire découlant d’un changement de comptabilisation opéré en 2021 et qui de fait continue à générer des retards en termes de perception.

Aussi, face à la cherté de la vie contre laquelle le gouvernement semble impuissant, ne pourriez-vous pas envisager un abaissement de cette taxation sur les produits entrants, ce qui aurait un effet immédiat sur les prix en général ? Merci bien de votre attention. Monsieur le président, bonjour à vous.

(Présidence de M. Oscar, Manutahi Temaru, président de la Commission permanente.)

Le président : Bonjour à vous, merci bien.

La discussion générale est donc close, je demande au gouvernement d’intervenir s’il vous plaît.

M. Jordy Chan : Merci Mesdames et Messieurs les représentants pour, je vais répondre point par point, aux points qui ont été soulevés.

Au niveau du contrôle des voiliers, c’est une problématique que l’on a attaquée dès que l’on s’est mis en marche. On a dégagé toute la zone qui est située au niveau du parc Vaitupa. Ça, ça a été fait dans les premiers mois de la mandature puis on s’est attaqué aux voiliers de la zone Vairai. Mais comme le directeur du Port vous l’a déjà, je pense, expliqué en commission, le problème avec ces procédures, c’est qu’elles prennent du temps puisque ce sont des procédures précontentieuses et contentieuses qu’il faut mener auprès de plusieurs dizaines de voiliers pour leur faire respecter la règlementation en matière de mouillage, et du coup les résultats ne se font ressentir que progressivement. Mais en tout cas, aujourd’hui, on dénombre plusieurs dizaines de procédures en question qui ont été lancées depuis le début de notre mandature pour justement permettre de mieux préserver notre lagon.

Ensuite, il y a un volet d’action qui sort du champ d’action du Port autonome et qui lui, est mené par la Direction des affaires maritimes, mais qui concerne les lagons de la plupart de nos îles, sur lesquelles on est en train de mettre en place des zones de mouillage, mais également des infrastructures pour permettre justement aux bateaux de mouiller dans ces zones en concertation avec les communes bien entendu.

Et on est en train de mettre en place un système qui s’appelle Escale, qui permettra d’obliger les voiliers souhaitant entrer et sortir de notre territoire de réserver à l’avance les postes à quai et les postes au mouillage qu’ils souhaitent occuper lorsqu’ils arrivent et lorsqu’ils séjournent en Polynésie, ceci afin de mieux suivre leurs itinéraires et aussi de pouvoir les facturer, pour justement leur passage en Polynésie. Donc ça c’est une réforme qui est en cours et dont le logiciel devrait normalement être mis en service pour les voiliers d’ici la fin de l’année.

Pour ce qui concerne la question concernant l’évolution du niveau d’investissement, c’est un niveau d’investissement qui fluctue d’année en année en fonction des projets qui sont lancés par le port. Il y a des années où il y a plus d’investissements, d’autres où il y en a moins. L’année prochaine il peut très bien y avoir plus d’investissements que cette année, donc c’est des choses qui contrairement au budget de fonctionnement, soient beaucoup plus fluctuantes et du coup évoluent au gré des besoins.

Mais je peux vous assurer qu’au niveau de l’investissement, on a un schéma directeur du port qui prévoit à peu près une trentaine de milliards d’investissements sur 10 ans, donc on a beaucoup de projet en la matière.

Sur la taxe de péage, la question de réduire la taxe de péage, aujourd’hui elle n’est pas au programme du gouvernement, tout simplement parce que c’est une taxe qui est indirecte encore une fois. Et comme on peut le présager, la diminution d’une taxe indirecte n’a pas forcément un impact direct sur le consommateur. Parce que ça dépend vraiment du jeu concurrentiel qui existe au sein du territoire et donc aujourd’hui ce n’est pas en tout cas une piste que l’on envisage. La deuxième raison pour laquelle on n’envisage pas cela, c’est parce que la taxe est absolument essentielle à l’investissement du port. Les 30 milliards que j’ai cités, ne pourront pas être financés sur simple fond propre du port s’il n’y a pas la taxe de péage. Donc, il faut les fonds nécessaires pour pouvoir investir et remplacer toutes nos infrastructures et développer l’infrastructure portuaire en question au cours des 10 prochaines années. Merci.

Le président : Merci, Monsieur le ministre.

Il y a d’autres interventions, non ? Madame Pascale Flosse, vous avez la parole.

Mme Pascale Haiti : Merci, Monsieur le président.

Monsieur le ministre, alors j’ai plusieurs questions. La première : est-ce que, concernant les voiliers, c’est intéressant que les élus aient une lisibilité sur la cartographie ? Prenant exemple sur Bora où il n’y a aucun voilier qui reste sur l’île de Bora, est-ce que le Pays peut… Sur l’île de Bora, ils viennent pour des séjours très courts. Est-ce qu’on ne pourrait pas avoir le même modèle peut-être chez nous ? Parce qu’il n’y a pas que Tahiti, il y a aussi les autres îles qui sont concernées par ce problème de voilier, sur Tahaa, où ces voiliers accostent là où ils veulent. C’est vrai qu’il faut une vraie politique sur ces voiliers, peut-être mettre des corps-morts à leur disposition, comme vous le dites, avoir un réel plan de corps-mort sur l’ensemble de la Polynésie et on sait très bien que ce milieu-là, beaucoup s’informent entre eux pour les prévenir, là où il n’y a pas de corps-mort ils peuvent s’installer là où ils veulent. Et on sait que vous avez augmenté le loyer de ces voiliers, qu’est-ce qu’il en est puisqu’ils ont fait un appel au tribunal ? Ça c’est la première question.

La deuxième question concerne votre augmentation en fonctionnement. C’est vrai que là on nous explique que ce sont les charges de personnel qui s’élèvent et essentiellement dues aux indemnités de départ. Ce qui veut dire, est-ce qu’il y a plusieurs départs ? Et est-ce que ces indemnités, c’est parce que peut-être vous souhaitez réduire le nombre de personnel, vous les encouragez à partir à la retraite ? Ou on aimerait bien avoir des explications là-dessus.

Et sur la section d’investissement, on voit qu’il y a un excédent de 5,227 milliards F CFP, une augmentation de 159 % par rapport… et la section affichait un déficit de 1 milliard ? Est-ce qu’on pourrait avoir concrètement une lisibilité là-dessus ? Et est-ce que les emprunts que vous avez effectués au niveau des banques, est-ce qu’elles auront un impact sur toutes les personnes, les restaurateurs sur l’ensemble des quais du front de mer ? Est-ce que vous les impactez ? Sachant que s’il y a un impact au niveau de ces restaurateurs, il y a un impact au niveau du consommateur, parce qu’il faut bien qu’ils trouvent aussi un bénéfice. Et sur les roulottiers, on voit que de plus en plus, nous avons très peu de roulotte maintenant à la place Vaiete, qui est devenue quelque chose spécifique à la Polynésie. Et je trouve dommage que nous avons perdu ce cachet qui est propre à la Polynésie, surtout Vaiete qui était une fierté pour nous tous. Est-ce que c’est le loyer qui a fait que maintenant il y a très peu qui viennent s’installer maintenant à la place Vaiete ? Je vous remercie.

Le président : Merci. Le gouvernement.

M. Jordy Chan : Merci, Madame la représentante pour vos questions.

Concernant la visibilité sur les mouillages, c’est un travail qui se fait progressivement. On a déjà des îles sur lesquelles on a des arrêtés pour obliger les voiliers à mouiller dans certaines zones pendant une certaine durée, faute de quoi ils seront sanctionnés. Donc ça concerne notamment l’île de Bora, ça concerne également l’île de Huahine. On compte mettre en place les arrêtés de mouillage dans plusieurs autres îles, notamment aux Tuamotu, je pense par exemple à Rangiroa et aux Marquises. Et c’est un travail qui est fait en continu par la Direction polynésienne des affaires maritimes, qui prend un peu de temps, pas pour des raisons techniques, pas pour des raisons propres à l’administration, mais parce que ça prend beaucoup de temps de se concerter avec les communes pour savoir exactement qu’est-ce qu’elles souhaiteraient en termes d’arrêtés de mouillage. Parce que l’idée, c’est de travailler en partenariat avec les communes sur ces arrêtés, afin de prendre au maximum en compte les doléances de la population par rapport aux voiliers.

Sur l’augmentation des tarifs à la Marina Taina, pour l’instant, ils ne sont pas appliqués parce que la procédure judiciaire est toujours en cours donc on attend la décision du juge pour pouvoir donner suite à ce dossier.

Sur l’augmentation en matière de dépenses de fonctionnement du personnel, donc ça, c’est lié à quatre départs à la retraite. Comme vous le savez, au Port autonome, on a une indemnité de capital retraite qui est équivalent à peu près à 10 % du salaire et qui est versée lorsque l’agent en question prend sa retraite. Donc, lorsque l’agent prend sa retraite, il y a une dépense, en plus, à verser par le Port à l’agent, et c’est ce qui fait que la dépense peut augmenter d’année en année ou, au contraire, baisser en fonction du nombre de départ à la retraite.

Pour ce qui concerne l’impact des emprunts sur les restaurateurs et sur les roulottiers il n’y en aura pas parce que les emprunts sont couverts par le budget du Port. Aujourd’hui, donc, on ne prévoit pas en tout cas d’impact de ces emprunts sur les restaurateurs ou les roulottiers.

Pour ce qui concerne les roulottiers, je partage votre avis sur le fait que c’est dommage de voir la place Vaiete telle qu’elle est, aujourd’hui, et c’est la raison pour laquelle on a fait deux choses :

– la première, c’est que le parking qui sera mis en service et qui est hébergé par le terminal de croisière internationale sera gratuit pour tous les usagers à partir de 18 h, en tout cas en soirée, ce qui permettra de redynamiser la place parce qu’aujourd’hui, un des gros problèmes liés à l’activité des roulottiers c’est bien entendu le manque de parking disponible aux alentours ;

– la deuxième chose, c’est qu’on a fait quelque chose qui n’avait pas été fait, en fait, au cours de l’ancienne mandature, c’est qu’on a tout simplement lancé des études de rénovation de la place Vaiete, donc une étude de programmation est en cours par l’établissements Grands Projets de Polynésie pour se faire.

Voilà.

Mme Maurea Maamaatuaiahutapu : Merci, Monsieur le président. Alors, excusez-moi, Monsieur le ministre, bonjour également à Monsieur Le Caill.

Je vais revenir sur les voiliers. Je remercie d’ailleurs notre collègue, Madame Pascale Haiti-Flosse, d’être intervenue sur les voiliers.

Je salue les efforts que le ministère a faits l’année dernière. C’est vrai que l’on avait saisi le gouvernement sur cette question du mouillage un petit peu anarchique de notre point de vue, notamment dans le lagon de Faa’a. Et donc, merci beaucoup pour les efforts que tu as faits, soutenus par les parties services notamment le Port autonome et la DPAM parce qu’effectivement, tu as très vite saisi le problème et très vite réagi, notamment pour Vaitupa, et je t’en remercie.

Maintenant, je voudrais revenir sur le mouillage dans les lagons de nos archipels. Tu en as parlé, Madame Pascale Haiti-Flosse a évoqué Bora, tu as rajouté Huahine, Rangiroa etc. Maintenant, je salue aussi les efforts que la DPAM fait lorsqu’elle se déplace dans nos îles à la rencontre de nos communes.

Maintenant, j’ai quand même l’impression qu’au-delà des réunions d’information, la consultation n’est peut-être pas assez poussée. Je m’explique. Dans certaines îles, beaucoup de résidents se plaignent encore du mouillage de certains voiliers devant chez eux et, donc, je me demande si ce travail de consultation est bien complété de toute concertation avec les résidents de ces îles.

Je vais prendre pour exemple Fakarava. C’est vrai qu’il y a eu une mission d’information sur Fakarava, il y a eu un zonage également, il y a une proposition de faite, mais certaines zones ont échappé à cette consultation et à ce zonage et donc j’espère que ce sera vite réglé.

Maintenant, il y a quelques temps, il y a eu un accident à Mahina dans la baie de Matavai, et un voilier donc a échoué sur la plage. Je me demande ce qu’il faisait là, d’ailleurs, parce qu’apparemment il me semble que c’est une zone qui est interdite au mouillage. Donc, trouver un voilier qui échoue sur la plage c’est assez surprenant. Enfin bref ! Je voudrais juste savoir, féliciter les efforts que vous avez faits, mais il y a encore des efforts à faire. Je pense que notre peuple, notre peuple, n’a pas envie de voir des voiliers mouiller devant chez eux, vraiment. Malgré tous les efforts que vous faites, il reste encore beaucoup à faire et on attend une règlementation stricte pour que ces voiliers arrêtent de mouiller devant chez nous.

Je reviens sur l’arrêté 650/CM du 2 juin 2020 qui concerne le mouillage, les zones de mouillage et de stationnement sur le lagon de Faa’a et de Punaauia. L’année dernière, on avait, j’avais émis le souhait d’une suppression de cet arrêté. Le Président m’avait répondu qu’il était impossible de supprimer cet arrêté. Je pense que toute loi, toute règlementation, est possible d’être supprimée si on le souhaite. Tout relève d’une décision politique. Non, je voudrais avoir ton avis sur la question.

Merci.

Le président : Merci

Oui, le gouvernement souhaite intervenir ? Monsieur le ministre.

M. Jordy Chan : Merci, Madame la représentante.

Concernant la concertation des résidents dans les îles, en fait, comme je le disais, aujourd’hui, on met en place cette règlementation de mouillage progressivement commune par commune. Commune par commune, parce que la DPAM prend parti de travailler en partenariat avec les communes afin de justement agréger le maximum possible des doléances de la population à travers les communes. Ceci, par souci d’efficacité et aussi par respect envers les autorités locales et c’est la raison pour laquelle ça met un peu de temps à élaborer ces arrêtés d’application, parce que les communes doivent également se concerter entre elles ou avec leur population pour savoir quelles zones définir ou pas.

Ensuite, lorsqu’on sort un arrêté il y a forcément des zones qui, la plupart du temps, sont justifiées et des zones sur lesquelles il y a moins de consensus et des zones parfois qui peuvent manquer. C’est normal, c’est des règlementations qui évoluent donc l’idée c’est d’avancer. C’est le parti que prend la DPAM souvent. C’est de sortir une règlementation qui convient au mieux, en tout cas d’après les remontées qui nous sont données, et ensuite de l’adapter si nécessaire.

Donc c’est ce qui va être fait, par exemple, sur Raiatea avec notamment les prestataires touristiques et c’est ce qui pourraient être faits, par exemple, sur Fakarava, là où vous mentionnez qu’i y a des zones qui ne sont pas forcément adaptées.

Sur Mahina, le Pays avait sollicité le maire pour définir des zones de mouillage où, en tout cas, règlementer le lagon en question. Dès 2019, donc ça fait plusieurs années, mais il n’a pas répondu en tout cas à cet appel. Et sur Faa’a, je m’en tiendrai à la réponse du Président parce qu’il est également le ministre en charge du tourisme et, comme tu dis, cette décision relève d’une décision, à mon avis, politique dont une décision liée au tourisme nautique.

Le président : Madame Pascale Flosse, vous avez la parole.

Mme Pascale Haiti : Merci, Monsieur le président.

Alors ce sera pour les parkings, le parking de la place Jacques Chirac, on sait très bien que le soir, je pense qu’après 17 h ou 18 h, ce parking est fermé alors que nous avons deux restaurateurs au-dessus qui, bien sûr, dépendent du Port autonome alors les clients sont obligés de chercher des places de parking, tourner tout autour.

D’abord, est-ce que si vous faites la gratuité du côté de Vaiete, ce serait bien de le faire sur la place Chirac, inciter les gens à pouvoir se parquer tout en, je veux dire, ayant une sécurité, surtout que là le soir ce n’est pas très bien éclairé ?

Et actuellement, en face de Toata, vous avez aménagé sur deux terrains des places de parking. Est-ce que ce sera payant ? Le soir pendant le Heiva, nous savons très bien que tout le monde cherche des places de parking aux alentours lorsqu’il y a des évènements sur la place Toata. Est-ce qu’on pourrait faciliter aux familles, à toutes ces personnes, d’accéder au moins gratuitement des places de parking le soir et pour qu’ils puissent sereinement aller à des soirées à Toata et aller dîner tout en sécurité dans les snacks du côté de Toata ?

Merci.

M. Jordy Chan : Merci, Madame la représentante pour vos questions.

Pour ce qui concerne les parkings à proximité de la place Tumarama, ce qu’on a fait au début de notre mandature c’est rendre accessible et gratuit à partir de 18 h le parking qui est situé juste en face du parking de la place Jacques Chirac. Ceci n’était pas le cas avant qu’on soit arrivé et c’est ce qu’on a fait, dès qu’on est arrivé. C’est un parking qui, aujourd’hui, est affecté à la Direction de l’équipement.

Ensuite, sur celui de la place Jacques Chirac, c’est noté en tout cas pour votre demande, on va l’évaluer puisqu’il faut évaluer aussi quelles seront les répercussions en matière de coût pour le Port si on prend ça gratuit. Mais en tout cas, on va étudier cette question.

Et concernant du coup, votre dernière question qui ne concerne pas le Port, en fait, mais davantage le Pays de manière générale et la commune pour ce qui concerne la problématique des parkings. Le terrain qui est situé à côté de la piscine a été utilisé par la Direction des affaires foncières pour servir de parking tampon pendant les travaux du parking qui est situé en face, juste à côté de l’immeuble Paofai et, aujourd’hui, le terrain sert de parking provisoire.

Mais demain, dès le premier semestre 2025, il servira également pour l’installation d’une passerelle piétonne qui va connecter les différentes berges, enfin les deux berges de la rivière Tipaerui et qui va permettre de prolonger la promenade du front de mer jusqu’au giratoire de Auae.

Voilà.

Le président : Monsieur le ministre, merci.

Madame Pascale, vous avez la parole.

Mme Pascale Haiti : Oui. Excusez-moi, mais ces places de parking, pour la journée, je suppose que ça n’est pas un problème qu’ils soient payants parce que la plupart du temps les gens viennent, se garent vraiment pour des cours, pour un certain… très court. Mais, là, pour les soirées, bon, c’est bien qu’ils passent de bons moments sans à se tracasser qu’ils doivent quitter la table parce que, bon, la place de parking coûte un peu plus chère.

Mais vraiment faciliter la nuit ces sorties nocturnes des Polynésiens, c’est vraiment… Je ne pense pas qu’on va les remplir bien sûr comme dans la journée, mais ce serait bien de vraiment d’essayer de faciliter au moins pendant les soirées nocturnes de sortie des Polynésiens vers… C’est vrai quand on est ministre ou gouvernement les places de parking c’est beaucoup plus facile, mais vraiment pour les usagers ce n’est pas le cas. Alors essayons de faire quelque chose pour eux, au moins pour le soir, parce que ça ne se remplit pas.

Et pour ceux qui font du sport au lieu de chercher tout autour, qu’ils se garent mal et puis ils ont des PV, là, vraiment le soir… Parce qu’en face, à côté de la clinique Paofai, à un moment donné, c’est à partir de 17 h, il me semble, c’était gratuit, mais là, du coup, on le fait payer. C’est bien vraiment que ça soit gratuit, au moins le soir.

M. Jordy Chan : Merci, Madame la représentante, de m’ôter les mots de la bouche parce que c’est exactement la raison pour laquelle on a choisi de rendre gratuit le soir le parking qui va être ouvert au niveau du terminal de croisière. Donc comme je vous disais, pour ce qui concerne le parking Tumarama, on va étudier la question.

Le président : Pasteur Tapati, la parole est à vous.

M. Tafai, Mitema Tapati : Oui. Non, merci bien, Monsieur le président.

Il ne faut pas non plus consacrer tous les terrains uniquement au stationnement des voitures. Il serait peut-être judicieux de dédier un espace à la plantation d’arbres à pain.

Ma question concerne, Monsieur le ministre, ce restaurant situé au-dessus de la gare maritime :  combien sa location revient au gérant ? Combien par mois ?

Mme Minarii Galenon Taupua : Vous pouvez répéter ?

M. Tafai, Mitema Tapati : Le restaurant situé au-dessus de la gare maritime, celui qui est au-dessus, le restaurant qui est au-dessus, à combien le Pays le loue-t-il ?

M. Jordy Chan : Tu parles du restaurant de la Gare maritime ou…

M. Tafai, Mitema Tapati : Oui, oui.

M. Jordy Chan : Ah, d’accord !

De mémoire, c’est 700 000 F CFP par mois environ. Mais encore une fois, c’est de mémoire. Il faudrait qu’on vérifie cette donnée.

M. Tafai, Mitema Tapati : Le gérant me disait qu’il semble valoir le million par mois. Cela n’est pas trop élevé pour un enfant polynésien ? De plus, c’est un enfant de Moorea.

M. Jordy Chan : Bon, pour revenir sur l’attribution de ce restaurant, le local a fait l’objet d’un appel d’offres dans lequel il y avait plusieurs critères dont le loyer en question. Donc c’est les candidats qui, en fait, proposaient les loyers qu’ils jugeaient pertinents de payer pour l’occupation du local. Et sur la base de plusieurs critères, l’occupant existant était sélectionné dont le critère du loyer donc c’est lui qui l’avait proposé lors de l’attribution de l’autorisation d’occupation.

Le président : Madame Pauline, vous avez la parole.

Mme Pauline Niva : Merci, Monsieur le président-fondateur Donc, chers collègues, chers représentants du gouvernement, bonjour.

Moi, je veux juste rejoindre les propos de Madame Maurea et, là, je vais prendre peut-être ma casquette d’adjointe de la commune de Faa’a. Les deux dernières matinées, nous étions en séminaire avec les élus de la commune de Faa’a et, dans un de nos projets phares pour notre mandature qui s’en vient, c’est le rāhui (NDT, la période de restriction).

Et donc, quand je t’entends dire que, par rapport au mouillage qui est dans le lagon de Faa’a, qui, au niveau de la commune n’apporte rien sinon de freiner et de rendre difficile cet accès à tous nos pratiquants de pirogue, à toutes ces familles qui s’en vont sur le lagon et aussi pour les yeux des habitants de Tefana i Ahurai. Donc ma question c’est : est-ce qu’avec le projet politique que vous allez mettre en place au niveau de ce lagon-là, est-ce que ça ne va pas venir — comment dire ? — rendre plus difficile le rāhui (NDT, la période de restriction) ? Parce qu’on sait très bien que, quand on met un rāhui (NDT, une période de restriction), il n’y a pas de bateau, il n’y a pas de mouillage, il n’y a pas de… Voilà. On veut préserver un garde-à-manger, on veut préserver un lieu bien précis. Or, avec tous ces corps-morts qui favorisent la venue des yachts sur cet espace du lagon de Faa’a, ça va venir un peu contrecarrer notre projet de rāhui (NDT, période de restriction) sur notre lagon de Faa’a. Donc qu’en pensez-vous, Monsieur le ministre ?

Merci beaucoup.

Le président : Monsieur Tetua Hoa, vous avez la parole.

M. Félix, Hoa Tetua : Merci, Monsieur le président.

Je parle plutôt pour les îles. Concernant les atolls, vous avez dit que vous aviez commencé par Rangiroa pour les zones de mouillage. C’est urgent dans tous les atolls. Pour nous, c’est urgent parce qu’actuellement les voiliers arrivent chez nous, ils vont n’importe où donc ils vont casser les coraux, tout ça. Donc il est urgent que l’on définisse les zonages et mettre aussi en place une sanction s’ils ne respectent pas les zones de mouillage.

Et deuxième question par rapport aux voiliers : quand ils viennent chez nous, ils ne sont pas taxés. Ma demande : est-ce que c’est possible de faire une convention avec chaque commune pour pouvoir taxer ces voiliers-là ?

Merci.

Le président : Gouvernement.

M. Jordy Chan : Merci, Madame et Monsieur les représentants pour vos questions.

Pour ce qui concerne la commune de Faa’a, on n’a pas du tout prévu d’élargir les zones de mouillage en question, ni d’installer de nouveaux corps-morts, en tout cas sur la zone de Faa’a. Les corps-morts dont je parlais concernaient les communes sur lesquelles on souhaite établir une nouvelle règlementation qui n’existe pas aujourd’hui et pour pouvoir faire appliquer cette règlementation on a besoin de mettre en place des corps-morts. Pourquoi ? Parce que les zones de mouillage dans lesquelles les voiliers seront autorisés à mouiller ne sont, aujourd’hui, pas équiper de lignes de corps-morts, donc c’est en cela que l’investissement était nécessaire. Mais sur Faa’a, comme je le disais, il n’y a pas de projet d’extension des zones de mouillage ou d’installation de corps-morts supplémentaires sur Faa’a.

Sur Rangiroa, on est totalement aligné. C’est une destination sur laquelle on souhaite faire évoluer la règlementation au cours des prochains mois. Donc on aura l’occasion, je pense, d’en reparler et de se concerter à ce propos, si tu veux bien, Monsieur le représentant.

Et sur la tarification des voiliers, c’est justement l’objectif, en tout cas un des objectifs du projet escale qui est mené par la DPAM. C’est de mettre en place une tarification pour justement tirer parti du passage des voiliers en Polynésie, chose qui n’est faite que très partiellement aujourd’hui. Et quand je dis « tirer parti » c’est-à-dire mettre en place une tarification pour leur passage, pour leur consommation, pour tout ce qu’on peut en tirer.

Cette tarification, elle sera mise en place par le Pays, mais il y a une réflexion en cours pour intégrer les communes dans la balance puisque, comme vous le disiez, les communes sont les premières touchées finalement par le passage des voiliers et ce sont les premières à tirer les conséquences de leur passage sans percevoir ou, en tout cas, en percevant uniquement que très faiblement les retombées économiques de ce passage. Donc l’idée c’est justement d’avoir, en tout cas de définir une clé de répartition qui serait perçue par le Pays et ce qui serait perçu par les communes au titre de ce passage. Et c’est, aujourd’hui, une étude qui est en cours par la Direction polynésienne des affaires maritimes qui est en concertation avec les différents services du Pays et qui va venir vers les communes pour leur proposer une mouture à ce propos.

Le président : Oui, Madame Pauline Niva.

Mme Pauline Niva : Monsieur le ministre, excusez-moi d’insister, mais par rapport au rāhui (NDT, à la période de restriction). Bon, je vais aller droit au but. Est-ce qu’on peut envisager de retirer tous ces corps-morts-là pour que, nous, on puisse retrouver notre beau lagon de Faa’a ?

M. Jordy Chan : Ça c’est une décision qui, comme je le disais, dépasse ma seule compétence parce qu’elle devrait être discutée avec tout le gouvernement si cette décision est prise. Moi, ce que je peux, par contre, dire concernant les répercussions d’une telle décision, c’est que ces voiliers iront bien ailleurs. Donc s’ils ne vont pas à Faa’a, ils iront dans d’autres îles, peut-être sur Moorea, peut-être sur Punaauia, peut-être sur Papeete, peut-être sur les Îles-sous-le-vent, sur Raiatea, sur Huahine, etc. C’est un jeu de vase communiquant donc il faut penser cela de manière plus globale, je pense, à la fois en termes de répercussions sur chaque secteur et aussi sur chaque… Enfin chaque secteur, quand je parle de secteur, du tourisme, etc. et chaque secteur géographique également.

Le président : Merci bien, Monsieur le ministre. J’aimerais également donner mon avis.

En observant le lagon de Faa’a, on va dire que presque la moitié a été consacrée à l’aménagement de l’aéroport. N’est-ce pas ? Et, maintenant, par certains voiliers de Punaauia. D’où viennent-ils ? Je n’en sais rien.

Il parait qu’il y a une délibération, qu’il y a un arrêté qui a été pris pendant le Covid qu’il faudrait faire sauter cet arrêté pour que ces voiliers puissent aller, là, on doit les envoyer, mais pas à Faa'a. Ça suffit !

Vous savez quand vous allez pêcher dans le lagon de Faa’a, vous commencez par Rautea iti et Rautea rahi. Si, ça ne mord pas, là, vous vous laissez dériver et si tout se passe bien, vous pouvez pêcher des becs de canne. C’est à cet endroit que sont les poissons du large. Oui, c’est là qu’ils nichent tout comme les poissons labre. Je me suis donc dit : « Ahh ! Je ne sais pas si j’ai toujours très envie d’aller là-bas pour pêcher le bec de canne, ça sent le "taioro" » (NDT, expression péjorative utilisée en Polynésie pour désigner les étrangers) peut-être. Ne soyez pas offensés par mes propos. Oui…

Ils sont en train de polluer nos lagons et ça fait des années qu’ils sont là. Ce n’est pas possible, ça ! C’est l’invasion de notre Pays. Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ces paroles, c’est pareil.

Et maintenant, nous allons parler du « rāhui » (NDT, de la période de restriction). C’est fini, on ne pourra plus rien faire dans le lagon de Faa’a.

Je pense qu’il est temps de voir un peu l’avenir, mais d’une façon positive. Il y a de gros projets d’investissement à Raromata′i, aux Îles-sous-le-vent, pour les années à venir : projet de terrain de golf, projet d’hôtel, tout ça et tout. Est-ce que…

Je pense, comme on dit, gouverner c’est prévoir, il n’est pas temps de prévoir l’ouverture d’un port à Uturoa, voir avec les importateurs du Pays parce qu’il me semble que c’est une simple délibération qu’il faut faire passer ici pour que l’on puisse ouvrir un port aux Îles sous-le-vent, je crois, à Uturoa pour toutes les Îles sous-le-vent, et il faut faire cette opération.

La même chose pour les Marquises, anticiper tout ça si on veut voir l’avenir. On dira peut-être c’est dans, je ne sais pas combien d’années, mais je crois que non. Il faut investir dans notre pays et il y a des projets, des grands projets d’investissement qui sont là, qui sont en train de se préparer et pour faciliter.

Vous savez, actuellement, le coût que payent nos gens des Îles sous-le-vent ou des Marquises c’est carrément le triple de ce que nous payons ici à Tahiti. Avec l’ouverture d’un port, directement importer tout ce qu’il faut pour les Îles sous-le-vent à Uturoa. Et aux Marquises, pareil c’est la même chose. Ça va diminuer le coût de la vie par trois.

Je ne sais pas. Qu’est-ce qu’en pense, Monsieur le ministre ?

M. Jordy Chan : C’est quelque chose que l’on peut regarder. Après, ce qu’il faut aujourd’hui, en tout cas, garder à l’esprit, je pense, c’est en termes de desserte maritime.

Président, quand tu parles de desserte, je pense que tu parles de la desserte internationale. C’est bien ça ? C’est-à-dire des cargos internationaux. Et, en termes de desserte maritime, on est aujourd’hui tributaire des intérêts des compagnies maritimes de nous desservir.

Aujourd’hui, on parle même sur le Port de Papeete qui est celui qui dessert la majeure partie de la population, on est, je crois 170 000 sur l’île de Tahiti contre environ 15 000 à Raiatea. On parle même de fidélisation des destinations par la Nouvelle-Zélande parce que la ligne maritime deviendrait moins rentable qu’elle n’était avant.

Et c’est pour ça qu’il y a des projets envisagés par le Port autonome de Papeete qui sont ceux d’approfondir la passe pour permettre à des navires cargos plus importants de desservir notre Port. Donc, c’est quelque chose sur laquelle on peut avoir des réflexions, mais il faut bien garder à l’esprit que, même si on construit une infrastructure, on ne pourra pas obliger les compagnies maritimes à desservir le port en question.

Donc, il faut bien s’assurer que si on construit cette infrastructure, des navires viendront le desservir, que ce soit aux Îles sous-le-vent, que ce soit aux Marquises.

Aux Marquises, il y a une réflexion à ce propos puisqu’il y a le projet d’aéroport international des Marquises qui est à l’étude. Et si effectivement un aéroport international est construit, à mon avis, un port pourrait tout à fait trouver sa place là-bas. Mais ce sont des réflexions qui sont également à l’étude.

Le président : Merci, Monsieur le ministre. Je pense que…

Oui, Madame Butcher, vous avez la parole.

Mme Yseult Butcher-Ferry : Merci, Monsieur le président.

Excusez-moi, Monsieur le ministre, je suis obligée de revenir un peu, je vous ai envoyé une question écrite s’agissant encore de mon balisage. Nous parlons du Port autonome, nous aussi, notre aéroport, c’est un port pour nous, pour ceux des Tuamotu de l’Est. Je ne comprends pas trop : pour 2 200 mètres, vous réduisez quand même de 1 000 mètres mon aéroport pour le balisage et l’investissement de 550 millions juste pour changer un… En fait, c’est pour cela que vous avez baissé un peu l’éclairage de mon aéroport, de ma piste. Mais, mon inquiétude demain, c’est que pour faire traverser, pour que l’autre côté soit éclairé, vous serez obligé de couper, de tronçonner sur la piste. Est-ce que demain, j’aurai des porteurs, enfin des gros porteurs dans nos futurs projets, et pourront-ils se poser après sur mon aéroport de Hao ?

Voilà. Merci.

M. Jordy Chan : La réponse c’est, si des gros porteurs viennent se poser à Hao, on aménagera le balisage lumineux nécessaire pour que les gros porteurs se déposent sur Hao. Aujourd’hui, malheureusement, il n’y a pas de gros porteurs qui viennent se déposer sur Hao et c’est la raison pour laquelle on a décidé de limiter ce balisage à 2 200 mètres. Si on a besoin de l’étendre, on pourra l’étendre et cela pourra être fait dans une phase ultérieure si jamais le besoin est ressenti. Aujourd’hui, les 2 200 mètres seront largement nécessaires pour couvrir le besoin en termes d’aviation actuel.

Mme Yseult Butcher-Ferry : Oui. Pardon, président, ce ne sera pas très long. Alors ma question c’était surtout que, ils seront obligés de traverser, de faire une saillie dans la piste s’il y a une… Parce que, dernièrement, nous avons eu un problème avec Air Tahiti qui a dû se poser d’urgence et il a utilisé toute la piste. Est-ce que demain, quand ce problème reviendra, ils pourront encore utiliser les 1 000 mètres qui resteront ? C’est un peu ça, c’est la saillie sur la piste : est-ce que ça va être refermée ? Ça va être comment ?

M. Jordy Chan : Honnêtement là, on sort vraiment du cadre de l’analyse des comptes du Port, je pense qu’il faudrait qu’on… Si vous voulez en discuter, on peut tenir une réunion ensemble et en discuter posément dans mon bureau, ou dans un autre endroit, pour que je vous donne plus de détails techniques à ce sujet, avec mes équipes également qui pourront vous informer au mieux des répercussions que cette décision a sur les retombées. Mais comme je vous dis, en fait, il n’y en aura pas. Il n’y aura pas de répercussion sur la desserte de Hao actuellement, tout simplement parce qu’on a fait en sorte que le balisage que l’on va mettre en place permettra à tous les avions qui passent aujourd’hui par Hao de continuer à passer par-là.

Mme Yseult Butcher-Ferry : Merci, Monsieur le ministre. Avec plaisir je prendrai un rendez-vous avec vous. Merci.

Le président : Pascale Flosse.

Mme Pascale Haiti : Merci, Monsieur le président.

Monsieur le ministre, bon, j’étais absente, il y a Tapati qui a soulevé le prix du loyer des restaurants. Celui qui est à la gare maritime tenu bien sûr par un Polynésien, il paye un loyer à peu près de 1 035 000 francs par mois. C’est une somme énorme et importante. Ceux qui sont du côté de la place Chirac payent à peu près 800 000 de loyer. C’est pour cela que je vous ai posé la question, est-ce que ces emprunts que vous allez effectuer auront des répercussions sur les restaurateurs ? Est-ce que l’on peut revoir le prix ? Parce que, cela leur demande beaucoup d’innovations au niveau des restaurants, et d’où ces musiques, ces orchestres, ces animations, parce qu’il faut bien qu’ils payent ces loyers. S’ils ne payent pas, bien sûr, je suppose, qu’il y a des sanctions qui seront prises parce que je pense qu’il y aura des répercussions sur son chiffre d’affaires. Je trouve qu’ils sont courageux de vouloir s’installer vu que ces loyers sont élevés. C’est pour cela que j’ai demandé à ce que les places de parking le soir soient vraiment gratuites pour ces restaurateurs et faciliter le déplacement de nos citoyens s’ils souhaitent aller dîner le soir. Il faudrait qu’il y ait quelque chose de votre part, soit vous baissez les loyers, mais faites quelque chose. 1 035 000 F CFP, c’est énorme !

M. Jordy Chan : Si ces restaurateurs étaient vraiment en difficulté, ils auraient déjà mis la clé sous la porte depuis belle lurette, hein ! C’est tout ce que je peux vous répondre.

Mme Pascale Haiti : Ce n’est pas une réponse, Monsieur le ministre. Votre rôle, c’est d’aider. Je n’ai pas besoin d’avoir cette réponse, bien sûr. Imaginez si vous dites cela à tous ces restaurateurs, mais enfin, quelle façon !... Votre rôle, c’est d’aider ces gens-là ! Eh bien, il fait tout son possible et en plus le soir maintenant on lui interdit de ne plus faire d’animation. Mais il cherche par tous les moyens, ils essayent. Qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse, qu’il soit au RST ?! Mais enfin !...

Le président : Merci.

Madame la maire de Hao, vous parliez des problèmes de l’aéroport de Hao et je pense que ce sont des problèmes qui n’auraient pas dû exister si vous n’aviez pas, vous, refusé le projet d’aquaculture de Hao. Ils veulent revenir, hein ! Et cela a été remplacé par quoi ? On apprend aux enfants de Hao comment planter les coraux ! Je ne sais pas si on va pouvoir consommer cela pour l’avenir. Ce projet-là est un méga projet, un projet phare ! Là, on aurait pu avoir de l’argent. Parce que, Pascale demande qu’il faut baisser les loyers, mais avant de baisser les loyers, il faut penser aux recettes. Aller où chercher les recettes ? Il faut des investissements comme ça, là où il y a de l’argent. On ne peut pas développer ce pays nous tout seul. Ce n’est pas possible avec la France. Voilà. Quand je dis « vous », c’est Macron, l’État qui est intervenu. Mais cela ne dépend pas de Macron ! Cela dépend de chacun d’entre nous ! Ce pays est le nôtre et c’est à nous de décider ! C’est à ce moment-là que le pays ira de l’avant. Cela ne dépend pas de Macron. Si vous avez eu l’occasion de regarder les infos ces derniers jours, il parlait des dépôts rares (NDT, terres rares) qu’il y a en profondeur dans notre pays. Il disait « attention à la prédation ». Le premier prédateur, c’est eux !

Vous savez ce que cela peut rapporter si on exploite les nodules polymétalliques sur 1 000 km² — 1 000 km², cela fait 30 km sur Papara par 40 — 1 000 km² ? Un billion cinq cent milliards de dollars… 500 000 milliards. 1 billion ! Vous savez écrire 1 trillion ? C’est 1 plus 12 zéros ! C’est 500 000 milliards. La dette de la France est de 300 000 milliards. On peut payer la dette de la France ! L’argent est là !  Ce n’est pas du rêve.

En 1996, je suis intervenu ici, j’ai amené un caillou pour vous dire qu’il y a cela. Aujourd’hui, j’ai les nodules là. Je vais peut-être vous faire voir aussi. Cette ressource nous appartient. La France ne souhaite pas… et peut-être aussi quelques-uns parmi nous, je n’en sais rien… Sans parler des problèmes sociaux que nous connaissons dans notre pays. Ces milliers, la majorité de notre population vit sous le seuil de la pauvreté ! Il faut faire quelque chose, il faut faire quelque chose. Comment ?... Voici la solution : il faut aller récupérer ces ressources.

Les sages aiment à dire : l’argent est sous tes pieds. Et c’est vrai, c’est vrai ! Par contre, c’est à nous de prendre des décisions. Cela ne revient pas à notre ministre, non. C’est à nous, et ce pays est le nôtre. C’est d’ailleurs l’action que j’ai entreprise en inscrivant notre pays sur la liste des Nations Unies. La première personne que j’ai été voir fut notre Président Édouard Fritch afin de lui annoncer que : « voilà, c’est fait, le monde entier sait que ce pays est le nôtre ! ». La France ne l’a toujours pas accepté et ce jusqu’à aujourd’hui. Elle ne l’acceptera pas tant que vous soutiendrez la politique de la France ici chez nous.

Merci de votre attention.

Nous poursuivons. C’est pour demander de voir ensemble de simplifier, une procédure simplifiée.

Oui. Nous allons continuer échanger. Oui, allez. La parole est à vous. C’est à vous.

Mme Yseult Butcher-Ferry : Merci bien. Non, je voulais juste vous répondre, Monsieur le président. Par rapport à ce que vous disiez sur ce nodule, j’ai moi aussi entendu parler de ce nodule situé dans les profondeurs. Il semble qu’il y en ait partout sous l’ensemble des Tuamotu. Maintenant, je vous pose une question, Monsieur le président. Effectivement, vous parliez de bi-millions (NDC, billions) ? Tri-millions (NDC, trillions) pardon. Mais, demain, qui va en bénéficier ? C’est encore Tahiti qui va en bénéficier !?... Non, parce que, nous, aux Tuamotu, nous n’avons pas bénéficier de tous les milliards versés pour le nucléaire. C’est la même question que je me poserai demain : et les Tuamotu, comment feront les Tuamotu, demain ?

Merci bien, Monsieur le président. C’était tout.

Le président : J’ai toujours dit cela. C’est vrai, je suis de Faa’a et vous des Tuamotu, mais un jour, l’on devra penser pour notre pays. N’est-ce pas ? Et c’est ce que l’on fait en examinant le budget de notre pays. Combien Rapa et les îles de Tuamotu versent-ils dans les caisses de notre pays ? Zéro franc. C’est par solidarité. C’est cela qui est attendu. Le jour où l’on va se mettre à exploiter ces ressources, ce ne sera pas pour seulement pour une partie de notre population. Ce n’est pas comme cela. C’est pour l’ensemble. C’est d’ailleurs ce qui fait la force des États-Unis avec les 50 états qui le compose. La richesse revient à l’ensemble du pays américain, malgré les spécificités propres à chacun des 50 états qui sont aux commandes du pays américain. L’idée est celle-là : créer les états fédérés de Mā′ohi Nui. Mais cela ne peut pas se faire qu’avec un groupe d’hommes, ce n’est pas possible ! C’est impossible ! Tous ensemble par contre, oui. Nous, c’est cette réflexion que l’on doit avoir à l’esprit à chaque fois : nous, nous, nous. Ce n’est pas nous et vous, non. C’est nous ! 

Nous poursuivons.

Nous passons à l’examen de la délibération. Je vous propose d’appliquer la procédure d’examen simplifiée. Est-ce que vous êtes d’accord ?... D’accord ? Procédure simplifiée, on va dans ce sens.

Je mets aux voix l’ensemble de la délibération. En l’absence d’amendement, il n’y a pas d’amendement, donc ceux qui sont pour. Merci bien. Même vote. Pour. Il n’y a pas de contre ni… Y a une intervention ?...



Les rapports peuvent être consultés sur le site internet de l’assemblée de la Polynésie française à l’adresse www.assemblee.pf
Les interventions en langues polynésiennes ont fait l’objet d’une traduction surlignée en gris.

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