Rapport n° 89-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier 2021 du collège de Taiohae - Nuku Hiva et affectation de son résultat Paru in extenso au JOPF n° 20 NA du 20/12/2024 à la page 1541
| Rapport n° 89-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier 2021 du collège de Taiohae - Nuku Hiva et affectation de son résultat Présenté par Mme et M. les représentants Marielle Kohumoetini et Heinui Le Caill Le président : Nous passons au dossier numéro 6 : rapport no 89-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du compte financier 2021 du collège de Taiohae - Nuku Hiva et affectation de son résultat. Je demande au gouvernement d’exposer l’économie générale du projet. Mme Vannina Crolas : Merci bien, Monsieur le vice-président. Le Collège de Taiohae a été ouvert en 1969. Il comprend 53 agents, dont 22 personnels enseignant et 31 non-enseignants, et 280 élèves, avec des résultats pas tout à fait satisfaisants, notamment en français et en mathématiques. Au niveau financier, le collège a terminé l’année 2021 avec des recettes totales de 57 millions à peu près (56,8 millions F CFP plus précisément) et des dépenses à hauteur de 59,8 millions F CFP, soit un déficit de 3 millions F CFP au global, dont 1,758 million F CFP d’excédent en fonctionnement et 4,7 millions F CFP en investissement. Et donc, un fonds de roulement cumulé au 31 décembre 2021 de 10 245 000 F CFP, soit 68 jours de fonctionnement, ce qui reste satisfaisant pour notre collège de Taiohae. Voici quelques propos introductifs. Le président : Merci, Madame la ministre. Je demande au rapporteur Heinui Le Caill de faire une présentation du rapport. Merci. M. Heinui Le Caill : Merci, Monsieur le vice-président. Merci, Madame la ministre, tu as pratiquement tout dit. Mes salutations à la DGEE et au cabinet du ministre de l’éducation qui n’a pas pu être là aujourd’hui, qui est sur le terrain. Le Collège de Taiohae a été ouvert en 1969. Il comprend donc un collège, une classe de seconde et une section d’enseignement professionnel, donc un CÉTAD. Il est composé de deux structures qui sont séparées par 3 kilomètres avec des bâtiments construits sur plusieurs niveaux, et la gestion de la surveillance est complexe. La section d’enseignement professionnel de l’établissement propose des formations, en deux ans, permettant l’obtention de deux certificats d’aptitude professionnelle (des CPAP) et un certificat polynésien des métiers d’arts (CPMA) : – le CPAP « Petite et moyenne hôtellerie » (PMH) et le CPAP « Gestion et exploitation en milieu marin » (GEMM), celui-ci ayant réouvert en 2021 après un an de suspension ; – le CPMA option sculpture (depuis la rentrée scolaire 2018-2019). En 2021, le collège comptait donc 53 postes contre 52 en 2020 répartis en 22 enseignants et 31 postes pour le personnel non-enseignant. L’effectif scolaire a augmenté par rapport à 2020, avec 280 élèves contre 271 l’année précédente. L’établissement est composé donc d’un internat occupé en moyenne par 52 élèves. Environ 35 élèves restent chaque week-end et sont pris en charge dans le cadre d’un dispositif WEI (Week-end à l’internat). Au regard des résultats des évaluations à l’entrée en 6e de 2021, il est constaté que les élèves ont davantage de besoins identifiés en français pour ce qui concerne la maîtrise des constituants d’une phrase (c’est-à-dire la grammaire), et en mathématiques, plus de la moitié ont une maîtrise fragile de l’espace et la géométrie ainsi que les grandeurs et mesures. S’agissant des taux de réussite de l’établissement, les résultats au DNB augmentent de 21 % pour la série générale et diminuent de 17 % pour la série professionnelle. Pour le CPAP PMH et le CPMA, les quatre élèves ayant passé les épreuves ont obtenu leur diplôme (aucun candidat pour le CPAP GEMM, c’est-à-dire Gestion et exploitation en milieu marin). La majorité des sortants de 3e continue à poursuivre leur scolarité en lycée professionnel. Le taux a toutefois diminué par rapport à l’année précédente (50 % contre 76 % en 2020), avec parallèlement une légère augmentation dans l’orientation en lycée général et technologique (27 % contre 22 % en 2020). Pour l’exercice 2021, les subventions représentaient 68,2 % des moyens financiers de l’établissement et les ressources propres, près de 27 %. La participation de la CPS pour les élèves boursiers représente quant à elle 3,8 % de ces moyens financiers et les autres ressources (neutralisation des amortissements), 1,2 %. En section d’investissement, aucune recette n’a été enregistrée et les dépenses s’élèvent à 4,779 millions de francs pour un résultat de la section déficitaire du même montant. En section de fonctionnement, les recettes atteignent 56,802 millions de francs et les dépenses s’établissent à un peu plus de 55 millions de francs, soit un résultat de fonctionnement excédentaire de 1,759 million de francs. Il est proposé d’affecter entièrement ce montant au compte 10681 « Établissement ». Le fonds de roulement de plus de 12,862 millions de francs en 2020 diminue de 20 % pour atteindre 10,245 millions de francs à fin 2021, représentant 68 jours de fonctionnement. Le rapport a été examiné en commission le 21 août. Ce projet de délibération a suscité des discussions ayant permis aux représentants présents d’échanger notamment sur les difficultés que posent les infrastructures du collège, le niveau de ses élèves en français et mathématiques, et le rôle des parents d’élèves. Ainsi, il a été question de l’état vétuste notamment du CÉTAD et du projet de construction d’un nouveau collège. Le Plan Marshall du Pays visant à rénover les infrastructures scolaires a alors été évoqué, afin que la liste des opérations retenues dans ce cadre soit communiquée aux membres de l’assemblée. Concernant le niveau des élèves du collège en français et mathématiques, il a été question de la place à consacrer aux usages numériques dans les enseignements afin de remédier aux fragilités observées. Enfin, le peu d’implication des parents dans cet établissement a été mis en exergue. Il a alors été suggéré notamment de favoriser les rencontres avec les parents, mettant en avant les réalisations de leurs enfants, afin de valoriser également les enseignements dispensés. Donc, à l’issue des débats, le présent projet de délibération a recueilli un vote favorable unanime des membres de la commission, et donc je vous invite, chers collègues, à faire de même et à voter pour ces comptes financiers. Maintenant, je tiens aussi à préciser que depuis cette nouvelle rentrée scolaire, nous recevons également en commission de l’éducation un représentant des parents, un représentant des élèves, notamment pour les lycéens, et un représentant des enseignants, en plus bien sûr de la DGEE, du ministère et des directions des établissements scolaires. Merci. Le président : Merci Heinui. Parmi les membres de la commission permanente, qui souhaite intervenir ? Thilda. Mme Thilda Garbutt-Harehoe : Bonjour à tous. J’ai vu dans le rapport « les élèves formulent leurs vœux via une plateforme numérique dénommée "Affelnet." » La poursuite des études ne cause pas trop de problème parce qu’il y a aucun abondant et peu de redoublement. Par contre, la réorientation est plus difficile parce qu’il y a peu de places proposées. Est-ce au niveau même des Marquises qu’il y a ce problème ou est-ce la venue sur Tahiti qui pose problème ? Qu’en est-il au niveau des internats par rapport à cette situation, puisque Madame Marielle Kohumoetini m’a appelée tantôt sur des problèmes de rentrée dans les internats. Donc j’ai eu une réponse où on m’a dit, voilà, en principes, les internats du Diadème sont plus réservés aux Tuamotu qu’aux Marquises. Voilà, que fait-on donc quand les enfants viennent sur Tahiti ? Y a-t-il des chiffres où on ne peut pas les accueillir et que fait-on par la suite ? Merci. Le président : Merci Thilda. Maite, à toi la parole. Mme Maite Hauata Ah-Min : Oui, merci bien. À toutes et à tous, recevez mes chaleureuses salutations en cet après-midi. Nous abordons à présent le compte financier de l’année 2021 du collège-CÉTAD « Te Tau Vae ia » de Taiohae à Nuku Hiva. Chers collègues, l’exposé de notre rapporteur étant suffisamment complet et détaillé sur la situation financière de 2021 de cet établissement scolaire, mon intervention sera succincte. Ayant eu l’opportunité en commission d’échanger en visioconférence avec le gestionnaire de l’établissement, Monsieur Stanislas Haiti, et une représentante des professeurs, Madame Laiza Deane, l’essentiel de mon intervention concernera les besoins actuels de cet établissement. Néanmoins, un petit mot sur les états financiers de l’établissement en 2021. On peut constater que ce collège bénéficie d’une excellente santé financière, avec un fonds de roulement solide et une gestion efficace. Le collège-CÉTAD « Te Tau Vae ia » de Nuku Hiva, accueillant la seule 2de générale des Marquises et avec un peu plus 300 élèves, l’établissement scolaire est le plus important de l’archipel en nombre d’élèves et l’un des plus anciens puisqu’il a été construit en 1969. L’établissement a donc 55 ans cette année ! Sachant cela, permettez-moi donc d’aborder en premier lieu la question des travaux. En ce qui concerne les travaux, un plan de réhabilitation avait été élaboré et comprenait la restructuration globale du bâtiment administratif, la rénovation des cuisines et du réfectoire de la demi-pension, la réhabilitation du bâtiment principal et du plateau sportif, ainsi que l’extension d’un bâtiment de l’administration. À ce jour, les cuisines et le plateau sportif ont été réhabilités. De plus, durant les vacances de juillet, d’autres travaux importants ont été réalisés, notamment la remise en peinture de l’internat et la rénovation des sols des internats des garçons. Pour répondre aux besoins actuels du collège, il est crucial de poursuivre les travaux de réhabilitation restants. En outre, un travail urgent est à faire au niveau du CÉTAD qui se situe à 3 kilomètres de l’établissement (à l’autre bout de la baie de Taiohae), car le bâtiment existant est très ancien et n’est plus adapté à l’accompagnement des élèves ni aux conditions de travail du personnel. Un autre problème remonté par les représentants du collège concerne l’implication des parents dans l’accompagnement de leurs enfants dans leur parcours scolaire. Certes, pour certains parents, il n’est pas simple de suivre leurs enfants convenablement, mais leur soutien à la maison, au moins, est nécessaire pour leur réussite. Malgré ces défis, l’établissement a des projets prometteurs pour prendre en charge les difficultés des élèves et cherche activement à renforcer l’implication des parents. Lors de la commission, il a été suggéré d’axer davantage sur la valorisation de la réussite des enfants. Par exemple, organiser une exposition pour présenter leurs travaux, leurs projets de production de texte, de poèmes en français ou en marquisien ou alors en arts plastiques, en technologie, ou dans d’autres matières, et inviter les parents à découvrir les réalisations de leurs enfants comme le font déjà d’autres collèges. Ce type d’initiative met en lumière le travail des élèves et encourage les parents à venir au collège, leur permettant ainsi de voir les réussites de leurs enfants. Cela pourrait contribuer à renforcer leur engagement. De la même manière que pour « les journées portes ouvertes » organisées dans les écoles primaires, des journées de collèges ouverts, permettant aux parents d’assister à certaines leçons, pourraient également être très intéressantes. Au niveau des ressources humaines, même si six nouveaux professeurs viennent d’intégrer l’équipe, le collège fait face à une absence de professeur d’arts plastiques en raison d’un congé maladie de longue durée, et il n'y a pas non plus d’enseignant en musique. Bien que ce ne soient pas des matières principales, elles demeurent néanmoins très importantes. Il est crucial de prendre en compte ces différents besoins afin de garantir le bon fonctionnement de l’établissement. J’aimerais enfin saluer les initiatives remarquables qui ont été mises en place dans le collège de Taiohae ainsi que l’engagement des élèves dans diverses disciplines sportives, telles que le rameur indoor et le football. Le collège bénéficie d’une page Facebook très active, ce qui permet d’avoir une visibilité régulière sur les nombreuses réussites et les évènements. En outre, le CÉTAD se distingue par son dynamisme, comme en témoigne la réussite de ses neuf élèves à l’examen du CRR maritime en avril, leur permettant désormais d’utiliser des stations radiotéléphoniques en mer. Je tiens également à féliciter les sections PMH (Petite et moyenne hôtellerie), GEMM (Gestion et exploitation en milieu marin) et CPMA Sculpture du CÉTAD pour leur réussite au concours « Show devant 2024 » qui s’est déroulé en février dernier. Après l’avoir déjà remporté en 2019 et en 2023, nos élèves de Taiohae ont su faire rayonner une fois de plus la gastronomie, l’attractivité touristique et maritime des Marquises ainsi que l’art marquisien, face à une concurrence de très grande qualité. Félicitons-les, soyons fiers ! D’où l’importance de rénover l’infrastructure du CÉTAD pour fournir aux élèves les meilleures conditions possibles et continuer à soutenir leur excellence. Pour terminer, saluons l’engagement quotidien de la principale et de toute son équipe éducative dans la réussite des élèves et surtout, je reprends ici ses mots, dans « l’épanouissement de tous les élèves » au sein du collège-CÉTAD, dans leur environnement et dans leur culture. Notons également l’existence au sein de l’établissement d’une classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) pour les élèves en situation d’handicap et l’action active d’une enseignante spécialisée auprès des élèves en grande difficulté. C’est au bénéfice de ces commentaires que j’invite tous mes collègues élus composant notre assemblée à permettre l’adoption favorable de ce compte financier du collège-CÉTAD « Te Tau Vae ia » de Nuku Hiva. Merci bien, que l’amour règne. Le président : Merci Maite. Maurea. Mme Maurea Maamaatuaiahutapu : Merci, Monsieur le président. Je voudrais saluer l’intervention de ma collègue Maite et puis remercier le collège de Taiohae et toutes les initiatives qui sont prises. Effectivement, c’est un collège qui travaille beaucoup pour ses élèves, donc félicitations à eux. J’en profite aussi pour féliciter la commission de l’éducation qui effectivement, comme son président l’a dit tout à l’heure, invite — et c’est bien la première fois que l’on voit dans notre institution — non seulement la DGEE mais aussi les parties prenantes de chaque établissement scolaire. Il en va du dirigeant de l’établissement scolaire jusqu’à la déléguée ou aux délégués des élèves. Et cette représentativité, cette représentation des établissements scolaire au sein d’une commission, elle est à saluer parce que leur présence nous permet à nous, élus, de bien comprendre le fonctionnement, l’organisation de ces établissements scolaires qui, grâce à ces rencontres, nous partagent leur quotidien, leurs difficultés que nous méconnaissons la plupart du temps. Et donc merci beaucoup à cette commission de l’éducation de prendre — j’ai envie de dire — au sérieux toutes ces interventions, notamment l’intervention des élèves et des parents. Parce que les représentants des APE sont aussi conviés et avec les diverses rencontrent qui ont pu se tenir lors de la dernière commission, c’est une organisation qui a été beaucoup saluée et qui est importante. En tout cas merci beaucoup, merci pour nos élèves, merci au corps enseignant, merci aussi aux non-enseignants de prendre soin de nos élèves au quotidien et puis bon courage à nos élèves dans leur cursus scolaire. Merci. Le président : Merci. Y a-t-il d’autres interventions ? Tapati, vous avez la parole. M. Tafai, Mitema Tapati : Non, merci bien pour le rapport qui a été fait pour le collège de Taiohae à Nuku-Hiva. Bonjour aux habitants des Marquises. Merci de notre rencontre en cet après-midi. Je ne saisis pas bien quelles sont les dépenses, ou bien quelle est la somme investie dans la réhabilitation du collège, ou bien la construction de nouveaux bâtiments scolaires à l’avenir. J’ai aussi été élève au collège que nous évoquons, à Taiohae, j’y ai aussi été pendant quatre ans. Si le collège fait la requête d’un nouveau bâtiment, c’est légitime. Il ne faudrait plus se contenter de rafistolage. Il conviendrait même de faire de cette requête une priorité absolue. Si le collège veut construire un nouveau bâtiment… Je vois très bien ce que dit le CÉTAD : le bâtiment où est dispensé l’enseignement secondaire est d’un côté du village, et le bâtiment où est dispensé l’enseignement professionnel est de l’autre côté du village. C’est loin ! Il faudrait chercher un moyen de les rapprocher comme je l’entends dire. Il faut le faire et vite. Ma deuxième pensée porte sur l’enseignement. J’entends toujours dire que les élèves ont des lacunes en français. Ce n’est pas grave s’ils ont des lacunes en français. Par contre, s’ils avaient des lacunes quant à la maîtrise de leur langue, la nôtre, ce serait inquiétant. Ce serait très inquiétant si à l’avenir un Marquisien ne parle pas sa propre langue comme c’est le cas à Tahiti. Je ne sais pas combien d’heures sont consacrées à l’apprentissage du marquisien à l’école, mais il faudrait un nombre d’heures plus que suffisant pour enseigner la langue vernaculaire. C’est valable non seulement pour ces îles, mais aussi pour l’ensemble de nos établissements. J’entends toujours dire ces temps-ci que seulement deux heures sont réservées à l’apprentissage de la langue vernaculaire ; on n’y arrivera pas. Il faudrait évidemment encourager… on encourage les parents à soutenir nos enfants en mathématiques, il faut aussi encourager les parents à enseigner ou bien à converser dans la langue vernaculaire, celle de ce peuple, ainsi que la pratique de toutes nos coutumes. Je pense qu’à l’avenir, ces enfants ne mangeront plus de kāaku (NDT, accompagnement marquisien à base de fruit de l’arbre à pain pilonné dans du lait de coco), ils se seront trop familiarisés avec les lentilles. Voilà, c’est mon avis. Le président : Merci, Tapati. Tetua, vous avez la parole. M. Félix, Hoa Tetua : Merci, Monsieur le président. Dans mon intervention, je ne parlerai pas d’enseignement. Je mentionnerai plutôt les bâtiments, nos bâtiments. Dans le Conseil d’administration du collège, je prends un exemple : il n’y a pas de ligne pour la maintenance et l’entretien. Je pense qu’à l’avenir, il serait bien d’avoir une ligne. Pourquoi ? Je suis de Rangiroa, et si l’on prend les bâtiments du collège et ceux des écoles communales, ces derniers sont plus anciens que le collège. Mais à les regarder, on dirait que c’est l’inverse, que les écoles communales sont plus neuf que ceux dépendant du Pays. Et l’an dernier, je siégeais aussi au Conseil d’administration du collège, donc je connais. C’est parce qu’il n’y a pas de programme de maintenance. Il ne faut pas attendre que l’on atteigne des centaines de millions pour enfin commencer à chercher des fonds. Si nous mettons de côté une somme chaque année, nous n’en serions pas là. Pire encore, j’entends dire que ces établissements scolaires sont en rénovation à Taiohae. Il faudra bien faire attention car le CÉTAD à Rangiroa — nous avons effectivement un CÉTAD — a fait l’objet de rénovations, on y a changé la toiture et le plafond. Ensuite, il a fallu demander l’inspection d’une commission de sécurité composé d’un représentant de la commune, un pompier et quelqu’un du service de l’équipement plus l’urbanisme, O.K. Quand ils sont venus, la toiture et le plafond ont été changés, tout a été repeint et paraissait comme neuf, et on a enfin reçu la SOCOTEC dont on aurait souhaité une visite préalable. Et lorsque la SOCOTEC a été missionnée, elle n’a pas pu nous accorder le certificat de conformité car les pannes où étaient fixées les tôles étaient en mauvais état. C’est parce qu’il y a des dépenses injustifiées. Il ne faudrait plus reproduire le même schéma, mais examiner consciencieusement les travaux qu’il y a à accomplir. C’est pour cela que je demande si l’on ne pourrait pas insérer une nouvelle ligne dans les dépenses de nos groupes scolaires. Voilà, merci. Le président : Merci. Y a-t-il d’autres interventions ? Non. La discussion générale est maintenant close, j’invite le gouvernement à répondre aux interventions des orateurs. Mme Vannina Crolas : Alors, je vais répondre d’abord à Thilda en ce qui concerne les internes. Il n’y a pas de place réservée à telle ou telle île, c’est ouvert à tous ceux qui respectent les conditions d’accès aux chambres en internat. Mais la politique du gouvernement, c’est de maintenir le plus longtemps possible nos enfants chez eux, dans leur île, et c’est à ce titre — ça ne date pas de nous — que l’on a ouvert des secondes au lycée de Taiohae. Mais ce qu’il y a, c’est que beaucoup ne veulent pas rester chez eux en seconde. Donc les classes ne sont pas remplies, mais du coup ils n’ont pas la priorité ici puisqu’il y a des classes de seconde qui sont ouvertes là-bas, et donc lorsqu’ils viennent ici, ils ne sont pas prioritaires dans les internats. Ensuite, pour ce qui est de l’intervention de Maite, pour les professeurs d’art plastique qui manquent effectivement. On est toujours à la recherche de candidat, ça ne court pas les rues les professeurs d’art plastique qui veulent aller là-bas enseigner ; mais apparemment on a un candidat pour la musique, qui serait disponible, mais pour janvier seulement. En matière de construction, la priorité, c’est vrai qu’il y a des besoins énormes de réhabilitation, de reconstruction même. Mais pour la DGEE et notre ministère, la reconstruction du collège est une priorité. Maintenant, je comprends la demande de Hoa. Parce qu’effectivement, si on prévoyait une ligne d’entretien et de maintenance tous les ans, on n’irait peut-être pas reconstruire les collèges 10 ou 15 ans plus tard, on maintiendrait en fonctionnement nos établissements. Et c’est vrai que pour 2023, il n’y avait aucune ligne réservée pour l’entretien des bâtiments. Enfin, peut-être en fonctionnement, mais en investissement, il n’y avait qu’effectivement des achats d’équipement (ordinateurs…) mais bon, les lignes d’entretien, en principe, c’est en fonctionnement. Mais lorsque l’on constate l’état de vétusté des bâtiments, c’est sûr que l’on n’a pas consacré suffisamment de moyen pour entretenir dans le temps nos constructions. Mais on prend note et la super équipe du ministère est là pour noter toutes les demandes qui vont entrer dans le plan de rénovation de nos écoles. Et au titre du budget 2025, sachant que notre ministre parle également d’un plan Marshall de rénovation de nos constructions scolaires. Mais là, ce sont des milliards qu’il va falloir planifier sur plusieurs années, on ne peut pas faire tout en même temps. D’abord, on n’a pas la capacité technique et on n’a pas non plus la capacité financière de tout faire en même temps. Donc il faut définir les priorités, et ça, ça se fera dans le cadre de l’élaboration de nos budgets. Le président : Merci, Madame la ministre. Tapati, vous avez la parole. M. Tafai, Mitema Tapati : Une question : Le professeur de musique, c’est quel genre de musique ? Apprend-il à jouer de la flute ? Le président : C’est bon, Tapati ? Vous a-t-on répondu ? Merci. Thilda, vous avez la parole. Mme Thilda Garbutt-Harehoe : Oui, je voudrais revenir quand même sur le fait que nos étudiants aujourd’hui, un budget de 2021 donc, avec quand même un différé peut-être sur l’actualité. Est-il possible de savoir si le budget de 2022-2023 arrive aussitôt après pour qu’on puisse être à jour sur nos réflexions, peut-être entre temps, depuis 3 ans, le plafond est tombé, des choses comme ça. Qu’on actualise les choses, merci. Mme Vannina Crolas : Je suis d’accord, mais rappelez-vous que notre ministre n’a fait que ça depuis qu’on est arrivé, de rattraper les retards de l’ancien gouvernement. Il y avait certains collèges qui n’avaient pas, certains établissements qui n’avaient pas présenté leur compte financier depuis 4-5 ans. Donc là, on fait du rattrapage mais on y arrive là, on y arrive. Le président : Maite, vous avez la parole. Mme Maite Hauata Ah-Min : Oui, merci. Non, je voudrais aussi évidemment… je rejoins les remerciements de Maurea, et je souhaite remercie le gouvernement de chercher des moyens de rénover nos écoles. Pourtant, les parents et parfois les écoles même trouvent les travaux lents, mais au moins ils sont en cours. Et en cela, des remerciements sont de mise. Je reviens sur l’intervention de Tapati quand il parlait tantôt des enseignants de musique. Oui, comment le dire ? Il ne faudrait pas rester là, puisque des diplômes sont requis pour pouvoir enseigner une telle matière au collège. Car il faudrait trouver un moyen d’embaucher les spécialistes de notre territoire. Si l’on parle des Marquises, prenons des natifs ! On ne peut pas dire qu’ils n’ont pas de talent inné car nous le constatons toujours lors de leurs festivals, ils sont doués. Et c’est pareil pour les Australes ! Nous avons des enfants qui ont ce savoir inné, prenons-les, utilisons-les. Prenons-les, utilisons-les pour donner cet enseignement à nos élèves. N’apprenons pas que la flûte ! Je me souviens à mon époque, on m’a appris la flûte bien que je n’aimais pas cela. Mais bon, c’était l’enseignement qui était dispensé. C’est pour cela qu’aujourd’hui, je ne sais pas jouer du ukulele. Il faudrait aussi voir cet aspect, comment simplifier le recrutement de nos jeunes qui ont ce savoir pour le dispenser à nos élèves. Mais cela ne s’arrête pas là, il y a d’autres savoir propres à nos îles qu’il faudrait examiner et recruter des spécialistes du pays. Le président : Merci. La parole est à vous. Mme Elise Vanaa : Merci Monsieur le président. C’est vrai que je partage les réflexions de Tapati et de Maite sur l’enseignement de la musique. Parce qu’on fait venir des professeurs de l’extérieur qui viennent d’abord enseigner le solfège et la flute, et adapter cet enseignement aux spécificités de nos îles, dans nos archipels. Et pourquoi pas pousser la réflexion plus loin puisque nous avons le directeur du conservatoire qui est là, donc créer des classes CHAM, dans ces écoles et puis faire appel, parce qu’on a beaucoup de lauréats qui sortent du conservatoire, parce que c’est un enseignement avec un diplôme, un titre à la sortie. Mais qu’est-ce qu’ils deviennent ? Qu’est-ce qu’ils peuvent faire avec ces titres ? Parce que moi je me rappelais, il fut un temps à l’école 10 de moyenne tu passais en classe supérieur mais au conservatoire il fallait avoir 13 pour passer en classe supérieur. Donc c’était vraiment prenant pour l’étudiant du conservatoire, passer le solfège et le musique. Et pourquoi pas ? C’est une demande qui ne date pas d’aujourd’hui, Président, je me suis toujours exprimée sur ce recrutement de nos enfants, apprendre à jouer de notre ukulélé, nos instruments à nous, parce qu’on a une richesse dans nos instruments, au lieu d’aller apprendre, parce qu’après ils donnent une flute à un Paumotu. C’est vrai la flute à son importance dans les sons et surtout sur les rythmes, après oui promouvoir notre musique, nos instruments à nous. Donc je partage ce qui a été dit par mes collègues, merci. On a notre conservatoire ― bonjour Fabien. Le président : N’y a-t-il plus d’intervention ? On poursuit. Nous passons à l’examen de la délibération, je vous propose d’appliquer la procédure d’examen simplifié, vous êtes d’accord ? Merci. En l’absence d’amendement je mets aux voix l’ensemble de la délibération : Qui est contre ? Abstention ? Pour ? L’ensemble de la délibération est adopté à l’unanimité. Merci. Les rapports peuvent être consultés sur le site internet de l’assemblée de la Polynésie française à l’adresse www.assemblee.pf |