DÉSIGNATION DES REPRÉSENTANTS AU SEIN DES COMMISSIONS ET ORGANISMES EXTÉRIEURS À L'ASSEMBLÉE DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE Paru in extenso au JOPF n° 22 NA du 31/12/2024 à la page 1594 | DÉSIGNATION DES REPRÉSENTANTS AU SEIN DES COMMISSIONS ET ORGANISMES EXTÉRIEURS À L’ASSEMBLÉE DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE Le président : Nous allons poursuivre notre séance avec le deuxième point de cet ordre du jour, à savoir la désignation des représentants au sein des commissions et organismes extérieurs à l’assemblée de la Polynésie. Pour faire suite à la loi du pays n°23-2024… M. Oscar, Manutahi Temaru : Monsieur le président, merci bien. À toutes et à tous rassemblés ici en cette matinée, recevez mes salutations les plus chaleureuses. Monsieur le Président du gouvernement et Mesdames et Messieurs les ministres. Je me souviens de l’année où la décision avait été prise de cultiver la pomme de terre chez nous et qu’il y a eu des tensions. Ce que je voudrais demander à notre ministre, c’est qu’une étude approfondie soit faite sur le taro (NDT, tubercule). Sur le plant de taro, les feuilles se mangent une fois transformées en épinard tout comme la partie supérieure et on peut mettre en boîte nos épinards. Il faudra planter des milliers de tonnes de plants de taro ! Je ne sais pas ce qu’en pensent nos maires, mais ceci est un sujet sur lequel échanger — Monsieur le maire, bonjour —, n’est-ce pas ? Il faut relancer une étude sur notre taro. On sait que les carottes rapportent très peu d’argent, alors que le taro, lui, a une valeur plus élevée. Il faut relancer une étude sur notre taro, et pas qu’aux Australes, mais partout au sein de notre pays, étant donné que tout se mange. Voilà ce que j’avais à dire. De plus, on peut aussi mettre en boîte ces épinards : des épinards en conserve. Le président : Voilà, merci bien. (À l’adresse de M. Édouard Fritch) Cela porte toujours sur le taro ?... On va peut-être traiter ce sujet à la fin de notre séance. Si l’on commence à trop s’égarer vis-à-vis de l’organisation de notre séance, celle-ci risque d’être complètement perturbée. Tei ia 'oe ra. La parole est à vous. M. Édouard Fritch : Merci bien, Monsieur le président. Bien le bonjour à toutes et à tous en cette occasion qui nous est donnée de nous rencontrer ce matin. J’adresse mes chaleureuses salutations à notre Président du gouvernement ainsi qu’à Mesdames et Messieurs les ministres qui sont présents. Que chacun de nous soit béni durant cette séance de ce matin. Monsieur le Président, par rapport à ce que l’on vient de soulever s’agissant du secteur primaire, je ne veux pas en dire rajouter davantage. On vient d’entendre le président et maire de Faa’a, le président du Tavini huiraatira et je sais que vous avez beaucoup à dire s’agissant du secteur agricole. Je suis conscient que nous avons des difficultés pour mettre en œuvre notre politique agricole. Ce qui me chagrine, c’est que lorsque l’on demande l’avis de notre ministre, la réponse est complètement hors-sujet. Pour résoudre nos problématiques actuelles, l’on ne devrait pas regarder sans cesse en arrière. Vous employez toujours les mêmes stratégies : « Ah si cela ne fonctionne pas, c’est à cause de vous, du temps où vous étiez aux affaires de notre pays ! » Chers amis, le gouvernement a changé ! Et pourquoi a-t-il changé ? Parce que vous avez dit que vous alliez changer le mode de gouvernance du pays, et c’est ce qui nous a été rappelé par Monsieur Oscar Temaru, aujourd’hui ! Vous avez des idées s’agissant de l’agriculture, et c’est bien lui qui disait qu’il fallait piquer les mains dans la terre ! Quel projet concret a-t-on vu jusqu’à aujourd’hui ? Rien ! Concernant les carottes, ces propos ne sont pas les nôtres ! On revient de Tubuai, et votre ministre y était également et a aussi entendu cette préoccupation ! Certes, peut-être que cela a duré plusieurs années, mais effectuez un changement aujourd’hui puisque le gouvernement du pays a changé ! Y a rien ! Y a rien ! Vous revenez toujours sur ce qui a été fait auparavant. Monsieur le Président Moetai Brotherson, arrêtez de dire que c’est parce que l’on n’a pas voulu défiscaliser les avions. Je vais m’exprimer en français, ce sera plus précis. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas voulu défiscaliser les appareils d’Air Moana. Je vais juste vous rappeler ici que c’est nous qui avons autorisé la création de la société Air Moana, qui était prévue dès le départ d’être une société privée, qui doit venir faire concurrence effectivement à Air Tahiti. Comme nous avons autorisé entre temps la société Vodafone pour venir concurrencer la société Tikiphone, c’est exactement pareil. Mais il faut respecter les choses ! Pourquoi il y a eu ce problème au niveau de la défiscalisation ? Ce n’est pas parce que nous n’avons pas voulu ! C’est faux de dire ça !... C’est faux ! Vous êtes un menteur quand vous dites ça !... Il y a eu un problème de complétude du dossier ! Ils n’ont pas pu effectivement nous garantir les financements. Et vous savez qu’il y a ce problème puisqu’aujourd’hui c’est une des conditions que vous imposez à la société qui vous demande 1 milliard. Vous en demandez combien à la société ? 3. Et vous savez qu’ils ne peuvent pas dégager 3 milliards ! Le problème, c’est que vous avez annoncé, vous avez annoncé ici même, vous avez avancé des solutions qui aujourd’hui sont en attente, et c’est cette société aujourd’hui qui souffre de l’attente de vos engagements ou de vos déclarations ! Mais ne dites pas à chaque fois c’est le Tapura qui n’a pas voulu, mais c’est faux !... C’est complètement faux ce que vous dites ! On ne leur a pas refusé ! L’AMI était ouvert à tous ! Après cet AMI qui a été ouvert effectivement pour la défiscalisation des avions, nous avons restreint pour Air Tahiti comme pour Air Moana, et nous avons consacré la défiscalisation pour tout ce qui était transport évasan parce qu’effectivement c’est 2 milliards ! Et comme vous savez, 2 milliards c’est presque la moitié de ce que nous mettons à disposition des investisseurs de ce pays, donc il y a une logique là-dedans. Mais nous n’avons pas voulu enterrer Air Moana, c’est une erreur de votre part. Je retire ce que j’ai dit, vous n’êtes peut-être pas un menteur, mais vous faites beaucoup d’erreurs ! Merci. Le président : Voilà. C’est pour cela que je demande à l’ensemble des élus de respecter les dispositions du règlement intérieur — je l’ai rappelé en début de questions orales — parce que la question est posée, la question est répondue, on n’intervient plus. Parce que si on intervient, voilà ce qui se passe, chacun va essayer de répondre aux réponses que le gouvernement a apporté. Donc, je compte sur votre diligence pour que la prochaine fois, on ne s’égare pas du règlement intérieur parce que sinon, cela va être ingérable. Nous continuons par la désignation des représentants au sein des commissions et organismes extérieurs à l’assemblée de Polynésie. Pour faire suite à la loi 23 du 16 septembre, nous avons à désigner un représentant titulaire au sein de la commission du projet de l’insertion par l’activité communautaire, ce qu’on appelle le PIAC en acronyme, et nous vous proposons la candidature de Madame Tahia Brown. Je mets aux voix : qui est pour ?... Tahia Brown, qui est pour ? Vous êtes pour ?... C’est bon ?... Je vais apporter la réponse à la question que vous posez et que je devine une fois qu’on a voté. C’est bon, donc on peut voter à l’unanimité ? L’opposition ?... Donc, elle est acceptée à l’unanimité. Bien, merci. J’apporte la réponse à votre question. Dans l’urgence, Madame la ministre nous a demandé de faire désigner aujourd’hui pour que les premiers dossiers, pas nominatifs, mais les premiers dossiers de projets puissent être déterminés par les membres de cette commission puisque c’est la mission de cette commission. Et lorsqu’on va faire la prochaine séance, on va ouvrir deux autres postes pour respecter les droits de la minorité. Voilà, donc à la prochaine séance, préparez un candidat de la minorité, et ensuite nous allons procéder à la complétude des membres pour les prochaines commissions, de cette commission d’insertion par l’activité communautaire PIAC. Madame la députée. Mme Nicole Sanquer : Merci, Monsieur le président. Je voudrais juste rappeler que Tepuaraurii Teriitahi, lors du débat sur le texte concernant l’emploi, avait déposé sa candidature parce qu’il était nécessaire que la minorité puisse participer à cette commission. Donc là, j’ai bien entendu que vous étiez dans l’urgence de nommer quelqu’un, mais déjà il y a plus d’un mois, Madame Tepuaraurii Teriitahi, devant tout l’ensemble des élus, avait déposé sa candidature. Donc moi, je propose la candidature de Tepuaraurii Teriitahi. Merci. Le président : Iriti. Mme Teura Iriti : Président, bonjour. Merci bien. Monsieur le Président du Pays, à toutes et à tous, merci. Même si on a voté déjà, il est vrai — et je vais peut-être répéter ce que vient de dire notre députée —, Tepuaraurii s’est manifestée et a été volontaire. Que ce soit une urgence ou pas une urgence, Tepuaraurii est toujours prête. Donc, pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas la prendre aujourd’hui non plus ? Merci. Le président : Voilà. Donc, je remets aux voix : qui est pour la candidature de Tepuaraurii ?... Donc, cela fait combien ?... 19 pour Tepuaraurii. Et qui est pour la candidature de Tahia Brown ?... 38. Donc, la démocratie a parlé. Prochaine réunion, n’oubliez pas de présenter la candidature de Tepuaraurii. Merci bien, donc Tahia Brown a été désignée à la majorité de l’assemblée pour faire partie de la commission du projet de l’insertion par l’activité communautaire PIAC. Les rapports peuvent être consultés sur le site internet de l’assemblée de la Polynésie française à l’adresse www.assemblee.pf |