Rapport n° 88-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du projet de convention cadre relatif aux conditions d'accueil et de scolarisation des sportifs de haut niveau de la Polynésie française Paru in extenso au JOPF n° 22 NA du 31/12/2024 à la page 1666
| Rapport n° 88-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du projet de convention cadre relatif aux conditions d’accueil et de scolarisation des sportifs de haut niveau de la Polynésie française Présenté par M. le représentant Edwin Shiro-Abe Peu Le président : On poursuit notre séance avec le rapport N° 88-2024 relatif à un projet de délibération portant approbation du projet de convention cadre relatif aux conditions d’accueil et de scolarisation des sportifs de haut niveau de la Polynésie. C’est Monsieur Edwin Shiro-Abe qui, normalement, a été désigné comme rapporteur. Voilà, vous avez la parole. M. Edwin Shiro-Abe Peu : Merci, président. Président, Mesdames et Messieurs les représentants. Le présent projet de délibération a été transmis aux fins d’examen par l’assemblée de la Polynésie française par lettre N° 4885/PR du 8 août 2024. Une refonte complète des dispositions relatives au sport de haut niveau a été opérée en 2023. Ce nouveau cadre est destiné à soutenir les athlètes de haut niveau et les structures qui les accompagnent. La qualité de sportif de haut niveau s’obtient par l’inscription sur la liste des sportifs de haut niveau effectuée dans l’une des catégories suivantes : « Élite », « Excellence », « Accession » et « Reconversion ». Ces sportifs peuvent bénéficier d’une aide financière délivrée par le Pays en fonction de la catégorie à laquelle il appartient. 172 athlètes sont inscrits sur cette liste au titre des années 2024 et 2025. Dans le cadre du soutien du Pays à ses sportifs, il est prévu plusieurs séries de mesures leur permettant de concilier leur pratique du sport avec leur vie professionnelle. Une de ces mesures est que la préparation des élèves en vue de la pratique sportive de haut niveau doit être encouragée, selon des dispositifs adaptés, notamment dans les établissements scolaires du second degré. L’IJSPF a institué un Centre de performance Polynésien visant, en étroite concertation avec le mouvement sportif, à mettre à la disposition des sportifs de haut niveau un environnement doté d’un ensemble de moyens humains et matériels destinés à favoriser leur réussite. Ainsi, en perspective des Jeux du Pacifique 2027 et après plusieurs mois de collaboration entre l’IJSPF, le ministère de l’éducation et le vice-rectorat, un projet de convention a été préparé afin de définir les conditions d’accueil, de soutien et d’accompagnement de la scolarisation des sportifs de haut niveau en Polynésie française. C’est ce projet de convention entre l’État, le Pays, l’IJSPF, le ministre des sports et celui de l’éducation, qui est aujourd’hui soumis à l’approbation de l’assemblée de la Polynésie française. Le projet de convention, qui sera conclue pour une durée de quatre ans, a pour objet de déterminer le cadre général dans lequel doivent s’inscrire toutes les dispositions en faveur des conditions d’accueil, de soutien et d’accompagnement de la scolarisation des sportifs et sportives de haut niveau nommés « Élèves sportifs de haut niveau ». Seront concernés par le dispositif proposé les élèves sportifs de haut niveau, principalement collégiens ou lycéens, inscrits dans le CPP, sur la liste de haut niveau de la Polynésie française ou sur celle de la métropole. Sont décrites également les mesures prises pour les élèves sportifs de haut niveau en Polynésie française, visant à concilier leurs exigences sportives avec leur parcours scolaire. Des aménagements spécifiques seront mis en place pour ces élèves afin de tenir compte de leurs contraintes d’entraînement et de compétitions. Enfin, l’État, par le vice-rectorat, et la Polynésie française, par le ministère de l’éducation, alloueront des ressources humaines et financières spécifiques pour améliorer l’accueil et l’accompagnement des élèves sportifs de haut niveau dans les établissements identifiés. Outre la présentation globale du dispositif proposé, l’examen du dossier en commission le 21 août 2024 a suscité des échanges qui ont ainsi permis à la commission d’aborder principalement les points suivants : le développement du sport de haut niveau en Polynésie française et l’insertion professionnelle des sportifs en fin de carrière ; le dopage et la volonté du gouvernement de renforcer la prévention concernant les produits utilisés par les sportifs. À l’issue des débats, le projet de délibération a recueilli un vote favorable unanime des membres de la commission. En conséquence, la commission de l’éducation, de la jeunesse et des sports propose à l’assemblée de la Polynésie française d’adopter le projet de délibération ci-joint. Merci. Que l’amour règne. Le président : Merci bien. Pour la discussion générale, le Tavini huiraatira dispose de 36 minutes, le Tapura de 15 minutes et les non-inscrits de 9 minutes. J’invite l’intervenant du groupe Tapura huiraatira à prendre la parole. Mme Yseult Butcher-Ferry : Merci, Monsieur le président. Le gouvernement soumet à notre approbation un projet de convention-cadre visant à définir les conditions d’accueil, de soutien et d’accompagnement sur le territoire les plus favorables possibles pour la scolarisation, en particulier, de celles et ceux qui sont ici officiellement reconnus comme « élèves sportifs de haut niveau ». Cet engagement partenarial qui associe une fois de plus l’État et la Polynésie, cette dernière étant directement impliquée au travers de deux ministères de tutelle (les sports et l’éducation) vient confirmer si besoin était les grandes ambitions affichées dans les perspectives des prochains Jeux du Pacifique de 2027. À noter également la participation active de l’Institut de la jeunesse et des sports, alors même que cet établissement public dont nous avons étudié dernièrement le compte financier 2023 croule déjà sous les missions au détriment de sa principe tâche qui devrait être la construction, la rénovation et/ou l’entretien des infrastructures sportives qui nous font tant défaut. Alors oui, sur le principe de mettre en valeur une partie de notre jeunesse qui en veut, pourquoi pas ! Le poète romain Juvénal, comme Hippocrate, le plus grand médecin-philosophe de l’Antiquité avant lui, caressait les mêmes espoirs de voir l’Homme harmoniser l’esprit et le corps, avec la célèbre phrase que chacun connaît, je suppose : « Mens sana in corpore sano ». Autrement dit, un esprit sain dans un corps sain. Mais aussi novateur que soit le dispositif présenté à notre examen, il n’en reste pas moins très général, assez plat dans sa rédaction et avec une portée plutôt réduite comme on peut le lire à l’article 7 où il est précisé que « dans la limite du budget dont ils disposent, l’État (vice-rectorat) et le Pays (ministère de l’éducation) mobilisent des moyens spécifiques, humains et financiers, destinés à améliorer l’accueil et l’accompagnement et la réussite scolaire, notamment par le soutien scolaire au réseau d’établissements identifiés ». Je relève par ailleurs que les sportifs potentiellement concernés par ce dispositif d’accompagnement — 71 très exactement pour la rentrée 2024-2025 — n’ont pas attendu la signature de la convention pour bénéficier de toute l’attention qu’ils méritent depuis la reprise de leur cursus scolaire, qu’il s’agisse d’aménager leur emploi du temps ou leur trouver une place en internat. Aussi, tout au plus, ce texte ne fera qu’officialiser des pratiques d’encouragement déjà existantes ! Enfin, si le Pays souhaite réellement promouvoir le sport de haut niveau et briller à l’international, il devra trouver d’autres leviers à la fois logistiques et financiers pour multiplier autant de fois qu’il sera possible les déplacements à l’extérieur car, comme nous le savons tous, l’émulation et les performances naissent généralement des confrontations. Et dans une collectivité insulaire comme la nôtre, c’est le principal obstacle à surmonter… Le président : Merci bien. Le président : On poursuit la discussion générale avec les non-inscrits. Chaumette. Mme Teave Boudouani-Chaumette : Monsieur le président, les membres du gouvernement, chers collègues, le public, les médias, bonjour. Conformément à notre statut d’autonomie, le Président de la Polynésie française a transmis aux fins d’examen par notre assemblée un projet de délibération portant approbation d’un projet de convention-cadre relatif aux conditions d’accueil et de scolarisation des sportifs de haut niveau de la Polynésie française. Établi dans le prolongement de la révision du cadre législatif relatif au sport de haut niveau visant à promouvoir les athlètes vers l’excellence sportive, ce projet de convention organise les modalités dans lesquelles les jeunes sportifs peuvent bénéficier d’aménagements adaptés, leur permettant de concilier la préparation aux compétitions sportives et la poursuite de leur cursus scolaire. L’objectif étant de fournir aux élèves sportifs de haut niveau sportif des conditions d’accueil, de soutien et d’accompagnement personnalisé de leur scolarisation, un accès facilité aux infrastructures ou des programmes spécifiques de préparation aux compétitions pendant le temps scolaire. Concrètement, les actions de l’éducation pour soutenir les étudiants sportifs de haut niveau permettront, grâce à l’intervention d’un coordinateur désigné par chaque établissement scolaire et au sein de l’IJSPF, de s’adapter au temps sportif en aménageant les temps de scolarité et d’examen en fonction de leur calendrier d’entraînement et de compétition sportive, en facilitant l’accès à un hébergement en internat ou au plus proche des infrastructures sportives en dérogation à la carte scolaire et durant les week-ends, ou encore en organisant le suivi médical des sportifs par une équipe pluridisciplinaire. Un accès facilité au choix d’études supérieures via Parcoursup est également prévu. À ce jour et selon les travaux menés en commission, trois établissements scolaires (le Lycée Diadème, le Lycée La Mennais et le Lycée Gauguin) vont concourir en lien avec l’IJSPF au soutien de près de 170 sportifs relevant de disciplines sportives comme la natation, le judo, le tennis de table, le rugby, ou encore l’athlétisme. 47 millions seraient alloués à l’IJSPF pour répondre aux besoins de financement destinés à améliorer l’accueil, l’accompagnement et la réussite scolaire, notamment par le soutien scolaire. Madame la ministre en charge du sport, si tout apparaît avoir été mis en œuvre pour accompagner au mieux les meilleurs sportifs et que nous entendons pleinement soutenir, nous souhaiterions obtenir quelques précisions concernant le montant de la participation financière de l’État qui ne transparaît pas clairement au sein de la convention et n’a pas été confirmée lors des débats tenus en commission. Enfin, si ce nouveau dispositif démontre d’une réussite, AHIP s’inscrit également en faveur d’une démocratisation plus forte de la pratique du sport-études en faveur de nos jeunes qui souhaitent réaliser une activité physique, mais sans pour autant s’engager dans un cadre compétitif. L’objectif poursuivi n’étant pas de devenir un athlète de haut niveau relevant du cadre législatif récemment modifié, mais d’œuvrer en faveur d’une amélioration de la santé de notre jeunesse dont les dernières enquêtes de santé publique font état d’une dégradation physique, psychique de nos enfants. Pourriez-vous nous indiquer, selon les dispositifs existants, quels sont également les moyens alloués et le nombre d’élèves concernés par un cursus classique de sport-études ? Je vous remercie. Le président : Merci. Enfin, j’invite l’intervenant du groupe Tavini huiraatira à prendre la parole. Tavini, Mike. M. Mike Cowan : Merci, président. Nous débattons à présent d’un projet important pour l’avenir de nos jeunes sportifs et de Mā'ohi Nui (NDT, la Polynésie française) : la convention-cadre sur les conditions d’accueil et de scolarisation des sportifs de haut niveau. Cette convention marque une étape décisive dans notre volonté de mieux encadrer et soutenir nos jeunes talents qui portent les couleurs de notre pays sur les scènes régionales et internationales. Il est essentiel que nos jeunes puissent poursuivre leur parcours sportif vers l’excellence tout en réussissant dans leurs études. Jusqu’à récemment, nombre de nos jeunes athlètes ont dû quitter le pays pour rejoindre des structures en France afin de continuer leur progression. Mais cette expatriation loin de leur pays, loin de leur famille, et souvent brutale, entraîne parfois des abandons. Le défi est donc de leur offrir ici chez nous, chez eux, des infrastructures et un encadrement adapté à leurs besoins. Sans compter que les Jeux du Pacifique de 2027 approchent et qu’il est nécessaire de bien préparer la nouvelle génération d’athlètes qui y participera. C’est dans cette optique que les Centres de performance polynésiens (CPP) existants ont été mis en place. Le schéma territorial du parcours sportif de l’élève effectif depuis la rentrée scolaire 2022-2023 offre à chaque fédération sportive délégataire de service public la possibilité d’initier la création d’un CPP sous réserve de remplir certaines conditions en collaboration avec l’IJSPF et les établissements scolaires concernés. Ces centres permettent actuellement aux jeunes sportifs collégiens et lycéens de consacrer entre 10 heures et 20 heures d’entraînement par semaine, tout en bénéficiant des aménagements scolaires nécessaires pour concilier études et sport de haut niveau. L’objectif est simple : leur offrir les meilleures conditions pour briller dans le sport et réussir dans leurs études. Cette convention qui a une durée de quatre ans vient donc consolider et structurer le cadre actuel pour atteindre plusieurs objectifs importants. D’abord, elle cherche à favoriser la réussite sportive et éducative des sportifs de haut niveau. Ensuite, ce projet permet d’assurer un soutien personnalisé pour chaque jeune athlète dans son parcours scolaire en offrant une flexibilité dans les horaires, l’organisation des cours et des examens. Sans oublier l’accueil en internat, internat qui si besoin leur offrira un cadre de vie stable, notamment durant les périodes de compétition ou entraînement intensif. Enfin, à terme, cette initiative contribuera à promouvoir l’image de Mā'ohi Nui (NDT, de la Polynésie française) en tant que pays engagé dans le développement du sport de haut niveau, renforçant ainsi notre position dans le Pacifique à l’approche des Jeux du Pacifique de 2027. La signature de cette convention permettra ainsi d’officialiser et de structurer ce soutien à long terme. Le dispositif concernera 100 jeunes sportifs chaque année. 57 sont déjà inscrits en Centre de performance polynésien pour l’année 2024-2025. Ces jeunes issus de trois établissements scolaires — pour le moment le Lycée Diadème, le Lycée La Mennais et le Lycée Paul Gauguin — et répartis dans cinq disciplines comme la natation, le judo, le rugby, l’athlétisme, ou encore le tennis de table, ont besoin de temps et de ressources pour exceller à la fois sur le plan sportif et scolaire. Dans ce dispositif, l’IJSPF joue un rôle central. Grâce à la loi du pays 2023-26 du 3 mars 2023, ses missions ont été renforcées pour encadrer et structurer les centres de performance polynésiens. Ces centres constituent le socle de ce que nous appelons le double projet : permettre à nos jeunes de poursuivre leur rêve sportif sans sacrifier leurs éducations. C’est dans ce cadre que cette convention signée avec l’État et le Pays doit être approuvée par notre assemblée. C’est surtout un nouveau vers la création d’un sport-études dans notre pays. La convention prévoit un accompagnement des jeunes athlètes à travers des infrastructures modernes, un suivi pédagogique et un soutien médical adapté. Ainsi, l’IJSPF coordonnera non seulement les aspects sportifs, mais aussi les soins paramédicaux et offrira à nos athlètes un encadrement complet incluant des médecins du sport, des kinésithérapeutes et des diététiciens. Lors de l’étude du texte en commission de l’éducation, de la jeunesse et des sports, nous avons entendu pour l’éducation et le sport scolaire Madame Stéphanie Sanquer, cheffe du bureau des activités physiques et sportives et de la sûreté (BAPSS) de la DGEE et présidente de l’Union du sport scolaire polynésien (USSP), et Madame Nathalie Volant, inspectrice d’Académie en éducation physique et sportive pour le second degré. Cette dernière a soulevé une préoccupation liée à une nouvelle circulaire en France parue en décembre 2023. Cette circulaire modifie l’organisation du parcours des élèves sportifs de haut niveau. Ce changement, bien qu’il n’affecte pas directement notre convention, pourrait poser des difficultés à l’avenir, notamment pour les élèves souhaitant poursuivre leurs études en France. Elle a suggéré qu’un avenant à la convention pourrait être nécessaire pour garantir une meilleure équivalence des parcours scolaires, notamment pour l’inscription sur Parcoursup. Ces observations nous rappelant l’importance de rester vigilant face aux évolutions et de prévoir un point d’étape avant la fin de l’année scolaire pour ajuster le dispositif si nécessaire. Autre point important à souligner. Dans cette idée de sport-études, c’est le va'a (NDT, course de pirogue). Parmi les disciplines qui pourraient bénéficier de ce dispositif, il y a bien sûr le surf, mais surtout le va'a (NDT, course de pirogue), notre sport national et traditionnel. Alors que nos athlètes jeunes et moins jeunes continuent de dominer cette discipline comme en témoignent les 74 médailles (dont 40 en or) remportées lors des derniers championnats du monde à Hilo, une question se pose : combien de temps encore pourrons-nous maintenir ce niveau d’excellence sans un centre de performance dédié à cette discipline ? Il est peut-être judicieux de penser à un encadrement structuré pour nos jeunes rameurs et rameuses à l’instar des cinq disciplines actuelles déjà bénéficiaires de ces structures. Je pense ici à Mihinoa Paari, 17 ans, qui malgré son immense talent, couronné de huit médailles (dont six en or), a dû faire face à des difficultés pour obtenir un matériel d’entraînement adéquat. C’est le type de problématiques que nous devons résoudre pour permettre à nos jeunes de continuer à exceller dans des conditions optimales. Revenons à la convention. La réussite de ce projet repose aussi sur une gestion rigoureuse des moyens mis à disposition. Une enveloppe de 46 millions est prévue pour accompagner 172 athlètes de haut niveau cette année, couvrant les frais d’infrastructures, d’équipements et de suivi médical. Il est néanmoins crucial que ces ressources soient utilisées avec soin et que le fonds puisse évoluer en fonction des besoins futurs. À l’approche des Jeux du Pacifique 2027, le nombre d’athlètes concernés augmentera certainement et il faudra adapter les budgets en conséquence pour anticiper ces évolutions. Cette gestion financière sera un point clé de la pérennité du projet, mais ce projet ne peut réussir qu’avec une collaboration étroite entre nous, les acteurs concernés : l’État (via le vice-rectorat), le Pays (le ministère des sports, le ministère de l’éducation), l’IJSPF, les fédérations sportives, les établissements scolaires et bien sûr les familles. Chacun a un rôle crucial à jouer pour s’assurer que nos jeunes athlètes bénéficieront d’un cadre adapté tant sur le plan sportif que scolaire. En soutenant cette convention, nous ne préparons pas seulement nos athlètes pour les Jeux du Pacifique 2027, nous leur offrons un avenir où ils pourront s’épanouir pleinement dans leur discipline, sans compromettre leur avenir scolaire. Mā'ohi Nui (NDT, la Polynésie française) doit devenir un modèle d’excellence sportive dans le Pacifique et cela impliquera de créer de nouveaux centres de performance à travers le pays, y compris dans nos archipels. À terme, il sera nécessaire de transformer notre centre de performance polynésien en un véritable centre régional d’éducation physique et sportive du Pacifique, le CREPS PAC, capable de former nos jeunes athlètes, mais aussi d’accueillir ceux de toutes les régions pacifiques. Mesdames et Messieurs les représentants, cette convention-cadre est une opportunité unique pour l’avenir de notre jeunesse et pour le développement du sport de haut niveau dans notre pays. Il est de notre responsabilité de garantir que ces moyens soient déployés de manière efficace, durable et adapté aux enjeux de demain. Aujourd’hui, nous donnons vie au sport-études dans notre pays. C’est pourquoi je vous invite à voter en faveur de ce projet de convention. En soutenant nos jeunes sportifs, nous préparons non seulement l’avenir de notre pays, mais nous renforçons également notre identité et notre rayonnement dans le Pacifique et dans le monde. Je vous remercie de votre attention. Merci. Le président : Merci. Y a-t-il d’autres intervenants dans les groupes ? Oui, Édouard. M. Édouard Fritch : Oui. Merci, Monsieur le président. Je voulais simplement compléter l’intervention du groupe au sujet de cette convention avec l’État sur la problématique de la scolarisation de nos sportifs. On a effectivement, avant juin 2023, nous avions commencé à réfléchir à ce sujet, sur ce sujet qui est à mon sens très complexe. Je vois qu’ici, bon, vous avez un projet de texte et c’est le mérite que vous avez, c’est effectivement de conclure enfin quelque chose. Lorsque l’on regarde l’objectif, quel est notre objectif dans ce texte ? Notre objectif, avant tout, c’est de produire des champions. L’objectif qui nous à, nous, pousser à créer cette spécificité pour nos sportifs était naturellement de gagner le plus grand nombre de médailles aux Jeux du Pacifique 2027. Parce que la question est là, il faut que la Polynésie gagne ces jeux, nous allons les organiser chez nous et nous devons gagner. Il y a le problème du va'a (NDT, la course de pirogue) qui est un autre problème. Effectivement, le va'a aujourd’hui, on se fait rattraper par l’Histoire. On vient de parler du nombre de médailles d’or, vous remarquerez que la Nouvelle-Zélande qui est derrière nous a exactement le même nombre de médailles d’argent que nous. Cela veut dire effectivement que nos jeunes s’épuisent ou nos champions s’épuisent… Mis à part le fait que souvent, lorsque nous nous présentons dans des compétitions, nous sommes divisés : on va aux championnats du monde avec cinq équipes de Polynésie ! Je n’ai jamais compris cela mais enfin, voilà, c’est comme ça, on est divisés. Mais, je vois ici sur la classification que vous donnez : « élite, excellence, accession, reconversion ». Je trouve déjà que quatre classes, c’est trop… ! C’est trop, c’est trop ! On veut former des champions ! On ne veut pas former des demi-champions ou des tiers de champions. Il faut pousser les gamins à aller au maximum dès le départ, à savoir se mettre dans la tête que je veux être, je veux assurer une carrière de champion. On est capable, mais notre gros problème, c’est la durée dans le temps, c’est la constance. On a des champions. Nos sportifs sont de grands champions, mais bon, voilà, une fois finie la course, un petit coup de machin et puis voilà, on essaye, on repart dans nos délires ! Donc, il nous faut à mon avis mieux cibler et ne pas donner quatre. En fait, je ne comprends pas ces quatre-là. D’autant que je regarde la définition du mot élite, de la classe élite : « Pour être inscrit dans cette catégorie, il faut être qualifié ou sélectionné aux Jeux Olympiques ou Paralympiques », rien que ça ! Grâce, je ne sais pas… « Être inscrit en catégorie élite ou équivalent sur la liste des sportifs de haut niveau métropolitain. » Mais on s’en fout de la liste de haut niveau métropolitain ! Nous ne serons jamais sur la liste de haut niveau métropolitain, créons notre haut niveau à nous ! Définissons des performances qui vont nous permettre de sélectionner nos champions. J’apporte une critique. Je ne suis pas là pour casser le projet — on va voter pour, il n’y a pas de problème —, mais j’ai l’impression malgré tout que ce n’est pas parce qu’on signe une convention avec l’État que nous sommes obligés de faire référence à ce que fait l’État en matière de sélection de champions. Ils sont bons, mais est-ce que nous sommes à cette hauteur ? « Avoir réalisé une performance ou obtenu un classement significatif aux Championnats du monde ». Ouais, peut-être en taekwondo, là on est performant bien qu’on n’est jamais derrière eux, mais il y a peu de disciplines où l’on peut tirer. « Aux Championnats d’Europe d’une discipline olympique ou lors d’une compétition de référence élite au niveau international et national ». Rien que là, je suis découragé, moi. Enfin, non, je ne veux plus être champion de haut niveau sportif. Vous vous imaginez, vous vous imaginez parce qu’il y a quand même des jeunes qui vont être parmi les élites de ce pays. Je voulais attirer votre attention là-dessus uniquement. La deuxième chose, je me pose des questions sur les disciplines. Ne faudrait-il pas… Monsieur Cowan vient de parler du (NDT, de la course de pirogues) par exemple. C’est vrai, il a raison parce que ça, c’est une discipline qui peut nous rapporter beaucoup, beaucoup de médailles ! Et ça, nous sommes les seuls à pouvoir organiser parce que nous sommes les champions ! Et ici, nous avons donc choisi cinq disciplines qui sont la natation, le judo, le tennis de table, l’athlétisme et le rugby. N’y a-t-il pas d’autres disciplines où l’on pourrait espérer former des champions qui vont monter sur le plan au moins national, sinon international ? Je pense par exemple, comme ça, tout à fait par accident, à la boxe. Enfin, voilà. Je ne vais pas vous donner mon point de vue, ma vision de ces disciplines, mais je pense que là aussi il nous faut adapter en fonction de ce que le Polynésien sait bien faire ou sait mieux faire. Voilà. C’est tout ce que j’ai envie de dire, Monsieur le président, sur ce texte pour le commenter en partie et venir compléter, mais nous allons effectivement voter le texte parce que c’est bien, il a au moins le mérite d’exister. Mais n’évacuons pas cette vision, cet objectif que nous avons : c’est de gagner les Jeux du Pacifique de 2027 et je pense, avec beaucoup d’humilité, nous devrions d’abord préparer cet objectif avant de regarder au-delà, à savoir le niveau international. Merci. Le président : Merci. Plus d’intervenants chez les groupes ? Bon, la discussion générale est maintenant terminée. Je cède la parole au gouvernement. Mme Nahema Temarii : Merci, président. Bonjour à tous en vos grades et qualités. Merci, Madame la maire Yseult, pour le rapport. Alors, je pense que le cœur de l’IJSPF à la base, en tout cas à l’époque où l’IJSPF a été créé et s’appelait l’OTESSE, n’était certainement pas de faire de la construction, mais bel et bien d’être le bras armé de la vie associative en matière de sport et de jeunesse. Aujourd’hui, je vous le confirme — et vous connaissez les budgets puisque vous avez étudié les comptes —, c’est le cœur de métier et il faut effectivement que l’on fasse extrêmement attention, parce qu’il n’est pas question que cet institut dont notre jeunesse et nos sports ont absolument besoin se retrouve en difficulté financière. J’ai un regard particulier sur l’IJSPF et la manière dont les choses évoluent avec des Jeux du Pacifique en ligne de mire pour 13 milliards d’investissement. Je trouvais dommage que l’on n’ait pas forcément renforcé les compétences en interne parce qu’on ne peut pas gérer 900 millions et 5 milliards de budget avec le même nombre de personnes. Ou sinon, pour moi c’est la meilleure façon de foncer dans le mur ! Donc, cela fait partie des missions de la nouvelle direction qui est en place depuis quelques mois avant les Jeux Olympiques et qui va devoir s’atteler à trouver l’organisation qui conviendra au mieux à l’institut pour mener à bien tout ce qu’on lui a donné. En ce qui concerne les questions de notre représentante Teave Chaumette, la participation de l’État n’est pas effectivement clairement définie parce que ce n’est pas du numéraire. On a la mise à disposition en moyens humains, et puis c’est essentiellement ce qui va être mis en place. Par contre, on pourra leur demander s’il y a nécessité d’afficher, en tout cas, combien vaut cette mise à disposition en ressources humaines, cette mobilisation de ressources humaines. En ce qui concerne le cursus sport-études, en réalité, moi j’estime — mais peut-être que je me trompe — que le cursus sport-études n’est pas clairement défini parce que ça fait de longues années que les sections sportives ont été initiées, notamment au niveau des collèges dans plusieurs disciplines. Et puis après, il n’y avait pas forcément la continuité, si ce n’est le suivi dans les clubs, les différents clubs, et puis ensuite c’était la bataille de chaque coach de rencontrer avec la famille, le personnel enseignant, pour essayer de trouver les aménagements nécessaires pour accompagner au mieux les sportifs. Donc pour moi, au jour d’aujourd’hui, on a effectivement un cursus sport-études qui se dessine puisque l’on a finalement la continuité des sections sportives avec le centre de performance polynésien et qui peut aller au-delà, jusqu’aux études supérieures. Pour ce qui est de garantir l’accès à tout, ou en tout cas de permettre à n’importe lequel de nos enfants, d’où qu’il vienne, si tant est qu’il ait ce talent inné ou en tout cas cette niaque, c’est tout l’enjeu du sport de masse. C’est un peu la pyramide, c’est comme pour les débats de société ou la société de manière générale : en bas, on a les besoins primaires qui vont permettre à l’humain de trouver sa place et d’avoir une ascension sociale intéressante, ou en tout cas dans son parcours de vie. En ce qui concerne le sport, c’est la même chose : plus le sport de masse se ratisse large, plus on a des chances d’avoir une meilleure élite ou en tout cas de faire de la détection. Ce qui est certain aujourd’hui c’est que le CPP a effectivement été travaillé par mon prédécesseur et peut-être mes prédécesseurs, — je ne sais pas jusqu’à quand ça remonte — mais demain il va falloir que l’on identifie clairement ce fameux parcours de performance qui va permettre à tout en chacun de pouvoir s’inscrire, dès qu’il en ressent le besoin, dans ce parcours en parallèle du parcours existant éducatif. Donc ça va être un gros travail, le CPP voit le jour et on a grandement besoin. Et je suis d’accord avec le fait que les quelques disciplines, les cinq disciplines qui sont aujourd’hui représentées dans le CPP vont permettre en tout cas d’aller chercher un maximum de médailles pour gagner à la maison, mais pas seulement. Je pense qu’estimer que c’est ce qui va produire les champions pour les jeux du Pacifique de 2027 ce n’est pas très réaliste, parce qu’en réalité il reste à peine deux ans et demi, et qu’en fait on a une base de champions qui a déjà performé aux Solomon Island sans budget pour la préparation. Puisque nous on est arrivé en collectif, on a demandé un budget l’année dernière pour financer le déplacement, mais la préparation était déjà engagée. Il n’y a pas eu de moyens supplémentaires et donc tout porte à croire qu’il faut croire en nos sportifs et à leurs capacités à s’adapter à ce qui les entoure. Donc voilà ce que je peux dire sur le CPP. En ce qui concerne les questions de Teave Chaumette, et Teave, s’il y a des questions auxquelles je n’ai pas répondu, n’hésite pas. Merci à notre représentant Mike Cowan pour son intervention. En ce qui concerne la pirogue, il est libre à chaque fédération de porter ou de se porter candidat à l’intégration au CPP, pour la simple et bonne raison qu’au jour d’aujourd’hui, nos fédérations, elles ont quoi comme moyen pour être aider ? Elles vont avoir les subventions en fonctionnement, en investissements, pour certaines d’entre-elles, elles vont avoir le financement de ce que l’on appelle les cadres techniques fédéraux ou d’un staff administratif, c’est au choix. Et depuis que l’on est arrivé, on a fait le choix, nous, de financer jusqu’aux charges sociales, ce qui permet d’alléger les finances de nos fédérations. Sauf qu’on le voit bien, nos fédérations sportives sont essentiellement bénévoles, et ça va être tout l’enjeu. La fédération tahitienne de pirogue fait déjà un gros travail, parce qu’il faut pouvoir gérer le sport roi chez nous. En matière de licences, si je ne me trompe pas, le football est devant, mais ça n’empêche qu’en termes de pratiquants, il nous suffit d’ouvrir les yeux pour se rendre compte rapidement que, si on cumule le loisir et la pratique fédérale, donc la compétition, il est fort probable que la pirogue soit le sport numéro 1. Mais les statistiques en termes de licences ne le démontrent pas. Donc il va falloir travailler avec la fédération tahitienne de pirogue, mais je l’ai dit, je l’assume et je le redis : pas question pour moi de faire de l’ingérence dans les affaires fédérales, il faut qu’on travaille avec eux. Pour l’instant, au jour d’aujourd’hui, les problématiques de notre fédération sont ailleurs, sont essentiellement sur les finances et puis ensuite il va falloir que l’on arrive à leur permettre de prendre un peu de hauteur, parce que gérer cette compétition en 48 heures tous les week-ends pendant 52 semaines, c’est juste inhumain. Donc je pense qu’il y a un gros travail d’accompagnement qui permettrait de venir structurer, ce qui pourrait amener demain notre fédération tahitienne de pirogue, avec ou sans nous — parce que c’est encore une fois, l’objectif, que ça fonctionne avec ou sans nous, demain — de pouvoir prétendre à l’ouverture d’un CTP. Mais en tout cas, je reste évidemment à leur disposition et bien entendu disposée à les accompagner comme n’importe laquelle de nos fédérations. Monsieur le maire, Édouard, en ce qui concerne les différentes questions que vous vous posez, alors effectivement il y a 4 classes. Et je peux comprendre que, du coup, on n’a pas forcément un cap, dans votre interprétation, bien défini, ce qui permettra à nos sportifs d’avoir le choix et potentiellement de ne pas se diriger au bon endroit. Et en réalité, la catégorie élite permet à des personnes comme Tupaia, dont on n’a pas beaucoup parlé pendant les jeux olympiques, qui s’est qualifié en lancer de javelot, qui a détruit tous les records d’Europe sans que personne ne s’y attend, d’avoir accès à cette catégorie et de pouvoir prétendre à une bourse financière. Ce qui pourrait lui permettre, ce n’est pas ça qui va révolutionner son parcours d’athlète au-delà de notre territoire, mais n’empêche qui pourrait lui permettre de s’y retrouver. Et du coup dans la même veine, je vais citer Kauli Vaast et Vahine Fierro. En ce qui concerne les autres catégories, on va avoir l’excellence, parce qu’on a effectivement tout un panel d’athlètes de haut niveau qui performent, quelles que soient les disciplines, avec ou sans l’aide du pays. C’est ce qui est beau dans le sport, et c’est pour ça que l’on a une catégorie excellence. Parce qu’effectivement on n’est pas là pour produire que des champions olympiques, mais on a quand même cette élite, ces athlètes qui portent le drapeau du pays qui inspirent les plus jeunes et qui, j’en suis convaincu, quand ils atteindront l’âge de la retraite sportive, reviendra dans les structures associatives faire comme leurs anciens, s’occuper des plus jeunes pour les accompagner. Pour ce qui est de l’accession, ce sont nos jeunes sportifs de haut niveau en devenir. C’est-à-dire qu’ils s’inscrivent d’ores et déjà dans cette logique. On le sait, le sport ce n’est pas que du talent, c’est aussi énormément de stratégie mais aussi beaucoup de discipline, donc il faut le plus tôt possible, qu’on les mette dans ce sillage. Et enfin la reconversion, c’est un sportif qui voudrait passer d’une discipline à l’autre et qui pourrait être accompagné. Et en fait cette réflexion elle a été mûrie, parce que j’ai découvert que beaucoup de nos maires sont aux côtés de leurs sportifs, et je vous en remercie, c’est essentiel. En allant à la fête à l’orange, je découvre de jeunes polynésiens qui sont en équipe de France de volleyball, que moi je n’avais pas dans mon radar. J’entends une jeune boxeuse de Arue accompagnée par Madame la maire Teura Iriti, et Dieu merci, j’ai envie de dire. En fait, quand on est tous au côté de nos athlètes, on leur évite d’énormes sacrifices et on leur permet d’avoir un parcours en toute sérénité. Et donc en fait. C’est essentiellement de là qu’est tirée la classification, parce que j’ai trouvé ça exceptionnel. En ce qui concerne les cinq disciplines, on en revient à ce que je disais juste avant, qu’en fait : c’est la volonté de la fédération qui va faire qu’elle va s’inscrire en CPP, puisqu’il y a les critères d’éligibilité à prévoir, avec un minimum de 7 athlètes et un maximum de 12 athlètes, avec la nécessité d’avoir un cadre technique fédéral au sein de son organisation pour pouvoir piloter et coordonner avec les athlètes, et évidemment d’être une fédération délégataire de service publique. Voilà pour ce que j’ai à dire du centre de performance polynésien. Je pense qu’effectivement, on parlait ce matin, et ça a remis en question beaucoup de choses, et le terme employé je crois que c’était l’école de la seconde chance. Moi, je suis convaincue, et je fais appel à vous tous en vos grades et qualités, le sport ce n’est pas de l’affichage. Le sport ce n’est pas uniquement porté les valeurs de son pays, les couleurs de son pays, le sport c’est un investissement sur l’avenir. Parce qu’encore une fois, si on se base sur cette pyramide, et que pour aller chercher la meilleure élite on favorise le sport demain, et bien on ramène nos enfants à l’activité physique et sportive, on ramène nos enfants à tout ce que l’on demande : les faire bouger. Certains deviendrons des athlètes de haut niveau, d’autres deviendront des orateurs et certainement d’autres des fonctionnaires. Mais ce qui compte, c’est qu’aujourd’hui le sport doit absolument constituer, puisqu’on a fait la démonstration et ce n’est pas nous qui l’avons fait, ce sont les athlètes sur le terrain, on est capable d’aller chercher nos médailles. Le sport est un merveilleux outil de santé public, et il faut qu’on l’entende et il faut qu’on y aille. Et pour ça, demain, il faudra augmenter les budgets dédiés au sport. Je compte sur vous. Merci. Article 1er Le président : Merci, donc nous passons à l’examen de la délibération. La discussion est ouverte sur l’article 1er. Pas d’intervention, je mets aux voix l’article 1er : Article 1er qui est pour ? L’unanimité. Article 2 Le président : La discussion est ouverte sur l’article 2 : pas d’intervention sur l’article 2. Article 2 même vote ? Même vote. L’ensemble de la délibération : même vote ? Merci bien, la délibération est adoptée. Les rapports peuvent être consultés sur le site internet de l’assemblée de la Polynésie française à l’adresse www.assemblee.pf |