EXAMEN DE LA CORRESPONDANCE Paru in extenso au JOPF n° 4 NA du 28/03/2025 à la page 1054 | EXAMEN DE LA CORRESPONDANCE Le président : Pour terminer avec nos travaux, il y a la correspondance, c'est-à-dire tous les courriers que j’ai reçus entre le 10 et 18 décembre. Si vous souhaitez avoir des copies de ces courriers qui m’ont été adressés, vous pouvez aller voir la secrétaire générale de notre pays. Mme Lana Tetuanui : Président ? Le président : Oui. Mme Lana Tetuanui : Avant la clôture de la séance, permettez-moi, Monsieur le président, je profite que notre ministre soit là. J’espérais trouver notre Président de la Polynésie, mais cela tombe bien puisque l’argentier de la Polynésie est aussi présent. Je ne peux pas rester insensible au drame qui se déroule sous nos yeux à Mayotte. À travers la presse, tout le monde a dit, a réagi un peu n’importe comment, pour certains, parfois, mais la question que je voulais poser au Président lui-même, officiellement, quelle est notre position, nous, la Polynésie ? Hormis tout le travail qui est fait, les messages par les associations — en tout cas, que je remercie aujourd’hui, qui sont très actives —, mais nous, à notre titre... Quand je dis le Président de la Polynésie, nous sommes tous inclus dans. Quelle est notre position ? Allons-nous rester silencieux face à la catastrophe que traversent nos frères et sœurs de Mayotte ? Car, si l’on en croit la presse, la majorité presque des pays avoisinants et quelques grandes villes de France ont officiellement pris des actes afin d’apporter leur contribution, notamment sur le plan financier, à la reconstruction de cette île, ce département. La question que pose la sénatrice c’est que, par rapport à nos fonctions, car c’est un peu l’action qui est menée par l’ensemble des députés ou bien des sénateurs, et notre députée avait posé la question également à l’État. Les autres font leur part, mais je pose la question de savoir, qu’en est-il de nous autres ? Nous qui sommes un peuple croyant, avons-nous pris une décision ? Si je pose la question tardivement (NDT, dans le sens où elle a déjà été posée et a reçu une réponse), veuillez m’éclairer à ce moment-là. Parce que, nous avons également effectué quelques recherches et peut-être que nous pourrions envoyer des bouteilles d’eau, car ils manquent d’eau aujourd’hui ! En France, il y a un organisme à Paris. De plus, lorsque je regarde notre budget, l’on pourrait peut-être leur consacrer quelques petites dotations. Ce n’est qu’une suggestion. Comment on pourrait faire concrétiser la participation de la Polynésie. Mais nous ne pouvons pas rester comme ça, chers amis ! Certains peut-être me diront : « Enfin, il y en a aussi chez nous ». Par contre, au fond de mon âme, je vous rappellerai juste qu’une catastrophe n’arrive pas qu’aux autres. Nous pourrions peut-être ne faire qu’un concernant cette action. Ne politisons pas, ne politisons pas une catastrophe vécue par une population. Et nous, chers représentants de l’Assemblée ? Cela me rappelle la mandature de notre maire de Pirae et Président Fritch. J’ai demandé en personne au président, qui était alors notre maire de Bora Bora, de consacrer un petit budget dans celui de l’Assemblée afin de venir en aide à ces populations qui avaient subi des évènements dramatiques les années passées. Certes, le Pays y consacrera peut-être une partie, mais s’agissant de nous, représentants à l’Assemblée, avons-nous réfléchi à cela ?... Peut-être que nous pourrions suspendre momentanément quelques projets ? Donnons peut-être la main à cette population qui est dans la difficulté. Voilà mon avis, Monsieur le président. J’espère avoir une réponse de la part de Madame la ministre. Ce n’est pas à la presse de nous apprendre cela ! Car, nous sommes dans l’Assemblée, et donc, que l’on parle dans la maison du peuple. Merci bien. Mme Minarii Galenon Taupua : Bonjour à toutes et à tous. Merci bien, Madame la sénatrice, pour vos interventions. Nous savons effectivement que nous sommes un pays et que nous allons bien évidemment les aider. Il n’y a aucun souci. Je voudrais informer Monsieur le président Édouard Fritch que j’ai bien lu son courrier ce matin. Je vais vous répondre mais nous attendons le Président qui traite actuellement une affaire urgente. Je vais donner la parole à celui que vous appelez notre argentier et qui est ici présent. Il nous donnera quelques nouvelles. Ensuite, je vous donnerai également quelques nouvelles concernant la ligne de conduite de notre gouvernement. O.K ? À vous, d’abord. (À l’adresse de M. Warren Dexter.) Merci. M. Warren Dexter : Madame la sénatrice, comme dit la vice-présidente, il y a évidemment un accord du gouvernement pour venir en aide à ces populations. Cela va faire l’objet d’un Conseil des ministres extraordinaire, demain matin. Et dès cet après-midi, on va rencontrer le Président pour qu’on puisse s’arrêter sur le montant. Après, il semble — enfin, ça reste à vérifier —, mais la direction du budget et des finances dit que l’on peut aller très très vite. Cela peut être préparé et pris par un arrêté en Conseil des ministres et, après, vous venez régulariser par une délibération. Je veux dire, si on peut dépêcher cette aide au plus vite que juridiquement, on peut le faire, on va le faire. Mme Minarii Galenon Taupua : Merci à notre ministre des finances d’avoir précisé cela. C’est vrai que, demain matin, nous avons un conseil extraordinaire concernant la situation de Mayotte. Et bien sûr qu’il y aura aussi une discussion avec le président de l’Assemblée pour voir aussi quel est le positionnement des élus de l’Assemblée. En tous les cas, je vous précise que nous sommes bien sûr un pays solidaire. On ne peut pas se désolidariser de tout ce qui arrive, surtout à Mayotte, et vous avez aussi une partie au Vanuatu ! Et donc, bien sûr que nous allons aider. C’est sûr que dans les premiers temps, ce sont plutôt des aides alimentaires, des aides sociales que l’on peut apporter rapidement, et ensuite on partira sur les grandes constructions. Pour répondre à notre président Édouard Fritch, c’est vrai que ce sont les écoles et ce sont aussi les logements pour les habitants. C’est vrai que la catastrophe est vraiment immense. Donc, nous sommes un pays solidaire et c’est sûr que nous allons aider sans problème. Voilà. Maintenant, sur les sommes, les subventions qui seront accordées, on doit en discuter en Conseil des ministres extraordinaire. Voilà. Merci bien. Le président : Merci. Édouard. M. Édouard Fritch : Merci, Monsieur le président. Merci, Madame la vice-présidente, pour les réponses que vous venez de nous donner. Hier soir, sur Polynésie la 1ère, nous avons effectivement entendu le Président Brotherson nous faire part des décisions qui auraient été prises. Vous me dites que c’est demain, enfin bon… Mais, il a surtout traité le sujet de la solidarité avec le Vanuatu et je trouve que c’était d’une manière indigne, et voire même mensongère pour certaines parties de ses déclarations. C’est dommage, il n’est pas là, ça m’embête de parler sans sa présence. Mais je le cite, parce qu’effectivement, j’ai été très perturbé par sa déclaration. Je ne reprendrai pas son sourire moqueur et nerveux, mais il disait ceci : « Affréter Tahiti Nui c’est une fausse bonne idée. Il y a au Vanuatu, à l’époque, des conteneurs qui avaient été envoyés. Finalement, sur place — disait-il encore —, le contenu de ces conteneurs ne correspondait pas aux besoins, donc, il a pourri sur place et n’a pas été distribué. » Fin de citation. J’ai regardé, j’ai re-visionné ce matin, effectivement, c’est ce qu’il a dit, parce qu’on a partagé ça, bien sûr, avec pas mal de personnes qui sont sensibles à la solidarité. Donc, sur ce mensonge, sur la base de ce mensonge, le président a décidé, en fin de compte, d’octroyer, puisque là, je reprends la déclaration d’hier soir, qu’une aide de 5 millions au Vanuatu et, je crois, 3 millions à nos amis de Mayotte. C’est ce que j’ai cru comprendre pendant l’interview. Vous me direz 5 millions, oui, 5 millions, c’est bien, 5 millions, c’est bien. Mais ce n’est pas le prix d’une seule salle de classe en fare OPH, on est loin de là. N’oublions pas qu’au Vanuatu, c’est un tremblement de terre qui a eu lieu. Donc c’est bien, moi, je trouve que c’est bien de s’afficher en image avec deux gros cœurs aux couleurs polynésiennes et ni vanuataises, mais est-ce cela notre solidarité ? Est-ce cela la solidarité océanienne de s’afficher ? Est-ce cela la solidarité océanienne d’un membre du Forum du Pacifique ? N’oublions pas que le Vanuatu nous a soutenus pour que nous puissions enfin être au Forum du Pacifique. Lorsque l’on dit que le conteneur a pourri sur place et n’a pas été distribué, c’est faux ! C’est complètement faux ! Rappelez-vous 2015, rappelez-vous de ce dont on parle, 2015, c’était le cyclone Pam qui s’était abattu sur le Vanuatu. Nous avons mis quatre jours pour être en contact avec eux parce qu’ils avaient des problèmes de communication, mais nous y avons expédié des besoins exprimés par les élus et nous étions en particulier en contact avec le National Disaster Management Office qui était un organisme reconnu par l’ONU et qui était sur place au Vanuatu et ainsi qu’auprès de la Croix-Rouge. C’est comme cela que nous avons acheminé. Rappelez-vous, c’était des containers qui étaient basés à la flottille administrative et là, on a pu constater la générosité des populations polynésiennes. Je ne me rappelle plus exactement du nombre de conteneurs, mais il n’y en avait pas qu’un qui a pourri au soleil. Il y en avait plusieurs et nous avions, nous, à la demande des populations, pardon, des élus du Vanuatu, expédié de l’eau potable, des bâches, des vêtements, ce que nous faisions d’habitude. Parce que, que ça soit au Vanuatu ou que ça soit du côté de Mayotte, l’eau a toujours été un problème, les produits médicaux ont toujours été un problème, etc. ; on connaît les besoins de ces gens-là. En 2015, nous n’avions pas sollicité les services du Tahiti Nui, vraisemblablement que ça doit coûter 25 millions, comme il disait hier soir. Nous ne l’avons pas fait, il est donc totalement odieux et erroné d’évoquer une location de 25 millions pour l’affrètement du Tahiti Nui et encore une fois devant les caméras, avec un rire moqueur et dédaigneux, il a inventé une fausse histoire. Monsieur le Président, vous avez inventé une fausse histoire. Mais la question que je me pose moi aujourd’hui en entendant tout ça c’est, est-ce bien cette conception-là que vous avez ? Est-ce la conception de la solidarité d’un gouvernement Tavini à l’égard d’un pays indépendant et qui, je le rappelle ici, parce que plusieurs fois, on a entendu Monsieur Oscar Temaru citer et vénérer ici même, le leader, pasteur leader Walter Lenny qui, effectivement, avait conduit ce pays à l’indépendance, mais il a été vénéré ici à plusieurs reprises. Est-ce votre façon d’exprimer la solidarité envers un pays que vous portez en considération comme le Vanuatu ? Franchement, je ne crois pas, je ne crois pas que ça soit votre interprétation. Parce que je me rappelle avoir réagi, lorsque j’étais aux affaires, avoir réagi pour le Vanuatu suite à un coup de fil de votre président, Monsieur Oscar Temaru, qui avait appelé mon attention sur les difficultés que connaissait ce pays à l’époque. Donc aujourd’hui, franchement, ça me renverse, ça me renverse. Cinq millions envoyés, c’est bien ! Bien sûr que c’est de l’argent, mais est-ce cela notre solidarité ? Est-ce cela la solidarité polynésienne ? Parce que ce n’est pas que Monsieur Brotherson qui sera accusé de cette légèreté en matière de solidarité, mais c’est toute la population polynésienne qui sera accusée de cette indifférence par rapport à ce qui se passe chez nos amis. Alors oui, bien sûr, on a un Président qui aime voyager et se montrer à l’étranger comme il le fait, comme il va le faire encore dans les mois à venir, mais j’ai quand même l’impression qu’au fond, notre Président démontre qu’il n’est qu’un piètre diplomate et qu’à l’aube des fêtes de Noël, il est animé d’un profond sentiment d’égoïsme. Monsieur le président, c’est ce que je voulais apporter comme commentaire, j’ai attendu à la fin parce que je pensais que le président allait quand même nous rejoindre au cours de cette dernière séance, et c’est bien dommage, merci. Le président : Oui Madame Lana Tetuanui. Mme Lana Tetuanui : Oui, je voudrais juste réagir suite à la réponse de notre ministre. À quelques heures où nous allons fêter Noël, en paix pour certains, bien pour d’autres, mais malheureux pour nos amis de Mayotte et Vanuatu. Moi, je ne suis pas dans un esprit polémique aujourd’hui, je prends acte Monsieur le ministre, de ce que vous venez de dire, un conseil des ministres extraordinaire demain, puisque j’ai cru lire dans le budget, la ligne 026 en « Dépenses imprévues », il y a quand même une ligne que j’ai identifiée pour 400 millions d’inscrits. Je pense que vous avez raison de dire que pour aller très vite, un arrêté peut être en conseil des ministres. Si ça nécessite une séance extraordinaire et en urgence, moi, je prierai tous mes collègues, en tout cas, de mon côté, de revenir. Comme je dis que la situation est très, très, très catastrophique, assez urgente pour nos collègues mahorais — avec un « h » que je précise — et je me retourne bien évidemment vers le président de l’Assemblée pour la question de : Quid l’Assemblée de Polynésie française ? Le président : Oui Madame la vice-présidente. Mme Minarii Galenon Taupua : Merci Monsieur le président. Monsieur le président Édouard Fritch, je suis vraiment attristée par vos propos. Vous savez, lorsque vous le traitez de menteur, notre Président, vous faites ça à chaque fois. À chaque fois qu’il n’est pas là, vous le traitez de menteur, de propos mensongers. Combien de fois je l’ai noté, mais aujourd’hui, je tiens quand même à vous le dire, à quelques jours de Noël, puisqu’on parle tellement de Noël, Ok ! Quand vous dites avoir été perturbé par sa déclaration et vous avez été perturbé par son sourire moqueur, savez-vous que notre Président sourit toujours et ce n’est pas forcément un sourire moqueur. C’est ça que je déplore. Pourquoi, vous avez besoin d’avoir des têtes fâchées, énervées à la télé pour bien vous sentir ? Je ne crois pas, il a toujours souri, notre Président, que ça soit ici pour un sujet grave ou tout, c’est sa manière d’être. Alors pour moi, c’est vraiment un manque de respect de votre part, et à chaque fois qu’il n’est pas là, vous sortez ce type de discours. Je suis vraiment désolée. Maintenant, lorsque vous avez quand même sorti un corpus intéressant pour nous tous, c’est quand vous parlez de besoins exprimés par l’organisme de l’ONU et de la Croix-Rouge. Eh bien, c’est ce que Nous faisons aussi actuellement, nous attendons les besoins de la Croix-Rouge. Comme je vous disais tantôt, que bien sûr que nous sommes un pays solidaire, si vous pensez que le fait d’avoir accordé 5 millions ou 3 millions au départ, quel est le problème ? Puisque nous savons que nous allons encore aider. Ce n’est pas ça le problème aujourd’hui. Je vous dis franchement que nous sommes un fenua solidaire, nous savons que nous allons aider, comptez sur nous pour peser de notre voix demain, il n’y a aucun problème, puisque notre sénatrice a dit qu’il y avait pour 400 millions. Nous allons en discuter, faites-nous confiance, de grâce que je vous demande, Monsieur le président Édouard Fritch, arrêtez d’être vraiment... Je veux dire, dans vos propos, soyez un peu plus optimiste, des propos constructifs. Arrêtez ! À chaque fois, vous avez des propos désobligeants envers lui, franchement. Vous savez, le président Gaston Tong Sang jamais il ne parle comme ça, les autres ne parlent même pas comme ça envers lui. Je ne sais pas ce que vous avez, mais je vous demande vraiment d’avoir un esprit de Noël, un esprit de paix et surtout un esprit de respect dans vos propos. C’est tout ce que je vous demande. Et pourtant, vous n’êtes pas comme ça d’habitude, mais à chaque fois que je vous entends vous adresser au Président, ça se passe comme ça. Lorsque vous dites qu’il a parlé du Tahiti nui, qu’il a parlé du conteneur sur place, attendez qu’il soit là pour qu’il se justifie. S’il l’a sorti, c’est parce qu’il a des propos à dire là-dessus. Maintenant, je n’apporte pas de jugement, ça vous regarde, mais ce que je vous demande, arrêtez de le traiter d’odieux, d’erroné, de son rire moqueur, parce que nous avons un Président souriant pour toutes les situations. Voilà. Merci bien. Et je veux terminer quand même en vous disant que j’aime beaucoup votre courrier, parce que demain, je vais en parler. Vous avez parlé de la construction des écoles, eh bien, on va en prendre note. Parce que vous savez très bien que nous avons tous un cœur polynésien. Ce n’est pas que dans la minorité qu’on a des cœurs, nous aussi, nous avons tous un cœur au niveau de la majorité, et on entendra et on écoutera la voix de la majorité. La conception de la solidarité chez les indépendantistes, c’est vrai que Monsieur Oscar Temaru vous a appelé pour le Vanuatu lorsqu’il y a eu les problèmes en 2015. Merci pour le Vanuatu. Mais sachez que nous avons un cœur aussi d’indépendantiste et Nous saurons aider en temps voulu. Mais de grâce, ne nous jugez pas sur la somme accordée aujourd’hui, parce que bien sûr qu’on va en donner plus en fonction des besoins. Nous savons ce que nous avons à faire et je compte sur notre ministre des finances pour Nous aider. Alors quand vous dites aussi qu’on a un Président qui aime voyager, alors de grâce, arrêtez. À chaque fois, vous Nous sortez la même chose, à chaque fois, vous nous sortez la même chose. Voilà, merci et joyeux Noël. (Applaudissements dans la salle) Le président : Pascale. Mme Pascale Haiti : Merci Monsieur le président. Madame la vice-présidente, Monsieur le ministre, chers collègues. Non, je confirme, je rejoins les propos de notre président Édouard Fritch, il a totalement raison. Ce qu’il demande, c’est qu’il soit un peu un président responsable. Il le critique parce que lorsqu’on dit ces propos, ça veut dire qu’il les assume. Quand on dit « on va aider », on aide, ce n’est pas la peine d’argumenter, de trouver des prétextes là où il n’y en a pas, c’est tout ce qu’on lui demande ! Et c’est à chaque fois comme ça. À l’époque lorsqu’on aide les îles du Pacifique, le Tavini était contre ! Il votait contre Madame la vice-présidente ! Jamais il ne votait pour ! Maintenant, vous êtes au pouvoir, vous parlez de tous ces pays indépendants, Vanuatu, qu’en est-t-il du geste de solidarité ? Votre président Oscar Temaru, à chaque fois, il prône pour ces pays, c’est ce qu’on souhaite ! Et Non pas dire qu’il y a des conteneurs qui restent là-bas ! Mais on s’en fiche de ça ! Ce qu’on veut : est-ce que vous allez les aider ? Et à combien ? Bien sûr que le montant il est inestimable ! Mais quand on vient dire des propos comme ça dans la presse, ça suffit ! Moins il parle mieux c’est ! Ce que l’on demande, ce sont des actions concrètes. Et vos propos, Madame la vice-présidente, arrêtez, on n’est pas des enfants, ni des gosses ! La dernière fois pour les SDF, bisous bisous, mais ça ne va pas non ? Soyez un peu plus concrète ! Dire, voilà ce que l’on va faire, mais nous ne sommes pas des gosses ! Et quand vous nous parlez, mais soyez un peu plus terre à terre, c’est tout ce que l’on vous demande. Et je pense, là, on est sur une scène politique, on n’est pas là, on n’est pas à l’école. Merci. Le président : Lana. Mme Minarii Galenon Taupua : Monsieur le président, je veux juste dire : Aucun commentaire concernant Madame Haiti. Voilà, aucun commentaire. Mme Lana Tetuanui : Oui, merci Monsieur le président. Je répète ce que je viens de dire, je ne suis pas là, et je pense aussi que nous n’avons aucune raison aussi bien de l’autre bord jusqu’ici d’aller vouloir polémiquer sur le cas en plus… Chers collègues, vos réactions m’inquiètent. Je veux juste dire ceci, n’en faisons pas une affaire politique. Il s’agit simplement d’une demande, il suffit de répondre par « oui » ou par « non. » Mais, quelque part, Pascale aussi a raison de dire. C’est pour ça que je dis, je m’amuse à ne plus aller lire ce qu’il y a écrit dans la presse. C’est pourquoi, j’ai décidé de venir poser directement la question ce matin. Peu importe qu’il s’agisse de donner à l’île du Vanuatu ou à celle de Mayotte, c’est la réponse que j’attendais au nom de toute l’Assemblée ce matin. Lorsqu’on aide, peu importe que l’aide vienne du président du Tavini huiraatira ou du Tapura huiraatira ; c’est toute la population de la Polynésie qui a généreusement apporté son soutien à nos frères et sœurs. C’est tout ce que je demandais. Monsieur le président, je pense que nous pouvons clore cette discussion et en rester là. Merci. Le président : Merci bien. Je pense que nous allons clore définitivement ce sujet, car ensuite, nous irons manger. Mieux vaut ne pas aller déjeuner avec des désaccords, sinon la digestion risque d’être difficile. Il est vrai que, sur ce sujet, nous sommes tous unanimes pour apporter des réponses concrètes à la population polynésienne. Si les propos de notre Président ont quelque peu dévié lors de son interview à la télévision, je vous prie d’accepter mes excuses. Nous savons très bien, que dans de tels moments, nous sommes tous solidaires et tendons notre natte en signe de soutien pour leur venir en aide. Actuellement, ces populations sont dans le désarroi et traversent des difficultés. C’est pourquoi, nous soutenons le gouvernement du pays afin que qu’il prenne rapidement une décision. De notre côté, nous avons déjà pris une décision similaire en 1991 et avons été condamné par le Conseil d’État. Nous n’avons pas le pouvoir de subventionner ni de distribuer des fonds. C’est dans ce contexte que l’Assemblée s’est vue retirer cette compétence. Nous ne faisons qu’accepter la décision prise par le gouvernement du pays. Le problème est là. À une certaine époque j’avais aussi envisagé d’aider Wallis et c’était le même problème. Cela ne passait pas par nous, mais était directement géré par le gouvernement du pays. Lui seul a la capacité de mobiliser des fonds pour soutenir les appels à l’aide ou toute autre action qu’il souhaite financée. C’est la décision qui a été prise par le Conseil d’État. Quant à nous, nous devons maintenant chercher d’autres moyens pour appuyer notre décision, et non la leur, car il faudra revenir ici, comme cela a été mentionné, pour que nous décidions rapidement d’allouer des fonds aux deux territoires concernés. Mais, pour que cette prise de décision urgente soit validée, ils reviendront vers nous pour soumettre une délibération de validation. Je me souviens de cette situation qui s’est produite à l’époque où notre pays était dirigé par notre président Édouard. Il était revenu ici pour finaliser cette délibération de validation, mais l’aide de l’État avait déjà été débloquée. Elle n’a pas tardé. C’est pourquoi, je pense, et vous aussi sans doute, que pour cette décision, il faudra agir rapidement : prenez une décision et ensuite, mobilisez les fonds. Et concernant la proposition de la sénatrice, que toutes les communes la proposent également, notamment en mobilisant les pompiers pour leur apporter notre aide. Nous avons vu ce qui s’est passé à Mayotte, où un grand nombre de logements ont été ensevelis. Il fallait des effectifs pour retirer ces tôles mais également… Si nous, les communes, travaillons ensemble, nous pourrions mettre en place une nouvelle organisation et mobiliser certaines équipes. C’est ce que je demande au gouvernement du pays, car c’est à vous de préparer l’envoi de ces équipes, que ce soit à Mayotte ou au Vanuatu, et de voir comment procéder. Quant à nous, au travers de la demande du SPC, nous adresserons une demande auprès des communes, dans la mesure de leurs moyens. Voilà, merci bien. Pour conclure. Édouard. M. Édouard Fritch : Non. Je suis du même avis que vous. Nous aussi, à Pirae, nous sommes prêts, si nous devons envoyer des effectifs, faisons-le. Tout ce que nous attendons, c’est que leur voyage et leur hébergement soient prêts, car nous ne pouvons pas envoyer nos enfants s’il n’y a aucune garantie qu’ils seront accueillis une fois sur place. Maintenant, si notre vice-présidente s’est sentie blessée, je lui prie de m’excuser, mais le conteneur n’a pas pourri. C’est un mensonge. C’est quelque chose que je ne peux pas accepter, car ces conteneurs envoyés là-bas ont été remplis par la population polynésienne. Si vous venez me dire aujourd’hui que le conteneur pourrissait à Port-villa, qu’est-ce que cela veut dire ? Cela voudrait dire que nous avons trahi notre population. Je ne peux pas accepter cela, c’est tout ! Ce n’est pas pour dire, mensonge, mensonge, mensonge ! Car en politique, on ne fait que de mentir, n’est-ce pas ? Oui, voilà. Le président : Oui, Madame la sénatrice. Mme Lana Tetuanui : Je précise simplement notre part au sein de l’Assemblée. Ce que je veux dire, mis à part celui du gouvernement du pays, c’est vrai, et vous avez raison de le préciser, nous ne sommes en effet pas en capacité d’accorder de subventions. Par contre, on a déjà fait cette opération, c'est-à-dire que l’Assemblée, nous renonçons à une partie de notre dotation qui est versée par le Pays par signe de solidarité pour Mayotte. Nous, on peut. On peut décider, le bureau, que l’on renonce. C’est ce qui a été fait. Ça, ça passe, ça. Bien sûr qu’on ne peut pas donner des subventions au titre de l’Assemblée, par contre, nous pouvons renoncer à une partie de notre dotation qui est versée par le Pays. Au lieu que le Pays verse à l’Assemblée, que la ligne soit dédiée, ne serait-ce qu’au nom des 57 élus de l’Assemblée de Polynésie, que cette ligne soit dédiée pour la solidarité envers Mayotte. Et, pour revenir à la participation de nos pompiers, bien sûr que j’ai tout de suite, dès mon retour, enfin, il y a 4 jours, j’ai écrit au président du SPCPF, de consulter l’ensemble des communes de la Polynésie s’il y aurait des volontaires justement, mais on m’a rassurée aussi via le Haut-commissariat, il va falloir, chers maires, que vous vous rapprochiez, dans l’hypothèse où vous êtes prêts à envoyer des contingents de sapeurs-pompiers volontaires, bien sûr, de se rapprocher de la DDPC pour justement coordonner cette main d’œuvre qui est attendue, d’ailleurs. En tous les cas, je vous remercierai par avance chers maires. C’est tout. Mme Pauline Niva : Président ?... (Le président : Oui. Oui, oui…) Président ?... (Le président : Oui. Oui, oui.) Ici, ici. Puis-je m’exprimer ? Je voudrais juste remercier notre Sénatrice. Madame la sénatrice, merci chaleureusement pour vos messages de soutien envers ces personnes en difficulté. Concernant cette délibération de validation, je tiens à remercier également notre vice-présidente pour les réponses rassurantes qu’elle a apportées. Je partage l’avis de Madame la sénatrice concernant cette dotation pour venir en aide à ces personnes. Et calmons-nous. Merci. Le président : Voilà, merci bien. Tapati. M. Tafai, Mitema Tapati : Nous arrivons vers la fin, je crois… Non, je voudrais juste remercier tout le monde. L’amour est un principe fondamental pour les polynésiens. Il est ancré dans sa langue natale, profondément enraciné dans ses entrailles. Le sens de ce mot signifie « porter son regard vers l’avant », autrement dit, « s’incliner sous le poids de l’autre ». Ainsi, lorsque nous parlons d’entraide et de soutien, nous parlons en réalité d’amour. Comme le dit un proverbe : « L’amour n’a ni couleur et ni odeur. » La seule façon de le manifester est à travers la rencontre des êtres humains. Sans rencontre, l’amour devient alors semblable à un objet sculpté. Cette année touche à sa fin, et les populations font face à de grandes difficultés dont nous ne cessons de parler. Parmi ces catastrophes, certaines affectent notre population, tandis que d’autres frappent le monde entier. Pourtant, la politique en tant que telle, n’a pas de siège. Comme l’a souligné Madame la sénatrice, nous ne devrions pas en faire une affaire politique. Certes, nos paroles sont parfois blessantes, et elles le sont du fait qu’on en fait une affaire politique. C’est donc le message que nous voudrions adresser au gouvernement du pays, en particulier à notre ministre de l’économie, afin que les moyens nécessaires soient mis en œuvre pour garantir des aides efficaces et à la hauteur des besoins. En revanche, je sais également que la population, comme cela a été évoqué précédemment, attend notre décision. Agissez ! Si nous devons à nouveau faire partir Air Tahiti Nui ou le bateau, alors faisons-le ! Et si cela s’avère nécessaire, comme nous l’avons évoqué précédemment, c’est une bonne opportunité pour notre compagnie aérienne. Cependant, nous ne devons ni minimiser cette affaire, ni en faire une affaire politique. Faisons-le avant tout pour la population et avec bienveillance. Recevez mes salutations. Le président : Merci bien. S’agissant d’une dernière séance, donc, il revient à chacun d’exprimer ses vœux de fins d’année avant que je fasse les miennes. Je souhaiterais rendre la parole aux groupes et aux non-inscrits pour exprimer les vœux de chaque groupe, comme nous avons l’habitude de le faire lorsqu’on clôture l’année au terme d’une séance comme celle-ci. Mme Lana Tetuanui : Je vais commencer. Non, je voudrais remercier chaleureusement Monsieur le président. Je tiens également à remercier la dernière intervention de Tapati. Merci d’avoir souligné que les polynésiens sont un peuple solidaire. Au nom de l’ensemble de mes collègues du groupe Tapura qui siègent au sein de cet hémicycle, je souhaite adresser ce message. Tout d’abord, j’aimerais remercier Dieu avant tout, de nous avoir accompagnés depuis le début de cette année 2024, alors que nous approchons de sa fin. Dans notre engagement en tant que responsables politiques, certaines actions ont été réalisées, tandis que d’autres restent à mettre en œuvre, mais qu’il faut concrétiser. Que les bonnes actions que nous avons accomplies pour notre population soient reconnues, non pas pour nous. C’est pour cette raison que nous siégeons sur ces sièges en velours, car c’est la population qui nous y a installés. J’ai également une pensée pour ceux qui sont hospitalisés et qui souffrent, que ce soit dans les hôpitaux du pays ou à travers le monde. Nous avons aussi des compatriotes dans ces hôpitaux à l’étranger. J’ai aussi une pensée… Nous tous d’ailleurs, nous avons aussi une pensée pour nos frères et sœurs qui sont incarcérés. Même s’ils ont commis des méfaits, ils restent néanmoins nos administrés, nos frères et sœurs. Nous aurons une pensée pour eux lorsque nous adresserons nos vœux pour Noël et de fin d’année. C’est vrai, du fait de nos convictions politiques, il y a évidemment des sujets sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Et quand nous parvenons à être unanimes, sachons le reconnaître. Vous savez, au quotidien, j’affectionne particulièrement mes amis. L’amitié, et il ne faut pas que la politique constitue une entrave aux relations sociales, c’est très clair. Ainsi, le groupe Tapura huiraatira adresse à l’ensemble de la population des quatre coins de notre pays, la Polynésie, ses vœux pour Noël. Bien sûr, il y a une partie, ne l’oublions pas, qui est moins favorisée, alors que l’autre partie a des moyens plus que suffisants et s’en réjouit. Et ce soir, nous sommes conviés à l’occasion d’une distribution de repas pour nos frères et sœurs indigents qui errent dans la ville de Papeete, notre souhait est que cette disposition se déroule parfaitement. Aussi, pour nos manquements — je le dis clairement —, si nous avons parfois manqué de tact, veuillez-nous en excuser. Nous sommes humains, nous commettons des erreurs. En effet, je ne crois pas qu’il y ait quelqu’un de parfait sous ce ciel. Mais que tous ces déboires nous servent de leçons et qu’elles nous donnent matière à réfléchir. Ainsi, que l’ensemble de notre population qui nous observe se porte bien. Et lorsque, les jours qui viennent, nous irons au temple — Tapati en rit parce que je ne pratique pas la langue de bois — pour évidemment remercier le Seigneur pour l’année écoulée, et le souffle de vie qu’il nous a accordé. Par la même occasion, nous l’implorerons aussi de toujours nous l’accorder car, avec Tapati et tout le reste, nous n’avons pas encore achevé nos œuvres. C’est important dans notre vie de chrétien. Une dernière pensée unanime, Monsieur le président, merci pour les travaux que nous avons effectués tout au long de cette année. À nos trois ministres qui sont restés parmi nous jusqu’à la fin, vous êtes chargés de porter un message au reste de vos collègues ministres. Madame la sénatrice et les autres vous souhaitent un joyeux Noël. Et puis, mettons aussi la politique de côté, enfin ! Allons aussi un peu... Enfin, on va redevenir un peu aussi copains/copines. On va arrêter aussi de se tirer seulement dans les pattes parce qu’à un moment donné, il faut que l’esprit humain, il faut que l’amitié… On a besoin de continuer de vivre, outre nos convictions politiques. En tout cas, c’est ce que je souhaite pour les fêtes de fin d’année. Bien sûr, mes pensées très fortes à Mayotte. Je ne peux pas parce qu’on connait aussi… Nous avons des collègues là-bas, nous avons quelques habitants polynésiens qui vivent sur le territoire de Mayotte. Une pensée aussi à nos compatriotes de Vanuatu et surtout à nos Polynésiens, Polynésiennes et surtout les enfants… les enfants. Je suis très sensible aux enfants. Ceux qui n’auront pas la chance d’avoir un petit cadeau. Ça nous fait revivre des années lumières en arrière, là où il y avait la fête de l’école du dimanche quand on avait un ballon et un paquet de bonbons, on avait l’impression d’avoir gagné au loto, à notre époque alors. J’ai une pensée pour ces enfants qui ne pourront pas avoir quoi que ce soit. Mais, au moins, avoir à manger c’est le principal, en tout cas, pour moi. Monsieur le président, Madame la vice-présidente, Mesdames les ministres, Monsieur le ministre, voici un petit vœu pieu du groupe Tapura huiraatira. Merci à tous. Bonne fête de Noël ! Bonne fête de fin d’année ! Si vous vous ennuyez, vous pouvez venir à Raiatea parce que l’air, la nature est belle. S’éloigner un peu de cette nébuleuse de Tahiti là et tous les esprits négatifs qui prônent au-dessus de vous. Je ferai le même appel au maire de Paea parce qu’en fin de compte, petit focus sur le maire de Paea, je suis rentrée il y a quatre jours, j’avais l’impression qu’il y a eu de la boue dans ma maison. On m’a alors dit que non, c’est notre eau. Courage, Monsieur le maire ! Monsieur le maire de Paea, courage ! Et avec plus d’entrain ! Je me suis même dite, Tumaraa n’a pas de terrain en gazon synthétique, mais Tumaraa a au moins de l’eau propre. Voyez-vous où je veux en venir, Monsieur le maire ? Non, je plaisante. Mais un bon courage à nos maires, car eux aussi participent au bien-être de nos administrés. Dès qu’il y a un problème, les administrés se réfèrent toujours au maire. Après seulement, ils viennent vers nous, mais avant, ils auraient vu le maire. Voilà donc notre message. Que l’on quitte cette année avec bienveillance. Quand on quittera cette année, toutes les vieilles pensées, il faut les évacuer. Il faut qu’en entamant cette nouvelle année, nos pensées soient renouvelées. Ce sera forcément bénéfique pour notre vie. Que l’amour règne. Merci bien. (Applaudissements dans la salle.) Le président : Merci bien. Qui vient après ? C’est Steve. M. Steve Chailloux : Merci bien, Monsieur le président de notre Assemblée. Merci bien pour ces quelques minutes que vous nous accordez pour adresser chaleureusement nos vœux à notre population puisque nous approchons les fêtes de fin d’année, et bientôt nous entamons une nouvelle année. Avant tout, au nom du groupe Tavini huiraatira, je voudrais rappeler le pourquoi de la fête de Noël, c’est-à-dire la venue du Christ dans ce monde. Le Christ est effectivement venu dans ce monde car il avait un dessein pour l’humanité, celui de déverser un amour incommensurable sur chaque cœur que nous sommes. C’est une fête, c’est vrai, que l’on dit moderne et destinée aux enfants, et il faudrait effectivement avoir une pensée pour nos enfants comme Madame la sénatrice nous l’a rappelé. Mais n’oublions pas non plus que c’est une fête qui est basée sur la foi chrétienne, et je pense que nous sommes tous chrétiens ici. Ainsi, rappelons-nous que c’est avant tout l’amour qu’il nous faut nous efforcer de cultiver. C’est vrai, nous avons traversé une année 2024 pas évidente. Nous avons été pris dans un torrent, nous nous sommes laissés entraîner par des débats et des querelles, hélas, à cause de nos convictions politiques pour lesquelles, évidemment, nous nous sommes défendus. Mais à présent, puisque nos travaux sont terminés, il nous faut nous remettre dans la peau des enfants de Dieu que nous sommes. Et en tant qu’enfants de Dieu, Il accueille tout un chacun avec ses faiblesses et ses forces, puisque nous ne sommes que de pauvres humains. Qui sommes-nous donc pour juger untel, untel et untel ? Gardons cependant les paroles de notre Seigneur dans nos cœurs. Par conséquent, à la population qui nous suit, qui entend résonner la voix du représentant que je suis s’exprimer au nom de la majorité du Tavini huiraatira, je voudrais vous inviter à instaurer un climat de paix. Soyons dans l’allégresse même si je connais, nous connaissons tous, la situation difficile que rencontre une partie de notre population dont la responsabilité repose sur nos épaules à tous, celle de soutenir cette population qui décline sous le poids des difficultés, de l’angoisse et des larmes. Chère population qui nous écoute, faites-nous confiance, vos serviteurs sont là aujourd’hui pour vous soutenir et chercher des solutions pour vous. Ceux qui sont atteints de maladies, faites-en l’objet de vos prières au plus grand des Médecins pour qu’il vous accorde son soutien, sans oublier ceux qui sont dans les maisons d’arrêt, ceux qui sont sans logement et dans de grandes difficultés, vous n’êtes pas oubliés de vos élus. Ainsi, que l’esprit de Noël, celui du Christ, dans chacun des serviteurs du peuple de par le ministère qu’ils rendent à notre Seigneur. Enfin, chers amis, cher peuple, recevez mes sentiments les meilleurs. Le but ne pouvait être qu’atteint. Mes salutations. (Applaudissements dans la salle.) Le président : Merci bien. Nuihau, vous avez la parole. M. Nuihau Laurey : Oui. Merci, Monsieur le président. Je vais essayer d’être bref, on a l’habitude de l’être chez les non-inscrits. Je souhaite, d’abord, tous mes vœux et meilleures fêtes à l’ensemble du personnel de l’Assemblée pour nous permettre de tenir nos séances, nos commissions dans les meilleures conditions qui soient. Merci. Bonnes fêtes à vous. Je vais souhaiter de bonnes fêtes aussi à l’ensemble de mes collègues et espérer que, puisqu’on a tenu des séances qui étaient très respectueuses, et j’espère que l’année prochaine, il en sera de même. On essaiera d’être encore meilleurs. Remercier l’ensemble du gouvernement aussi, saluer, parce que l’exercice du pouvoir, il est toujours difficile, c’est compliqué de gouverner. Et remercier notre président de l’Assemblée pour nous avoir permis de nous exprimer longuement, y compris ceux qui n’avaient pas beaucoup de temps de parole. Merci, Monsieur le président. Et souhaiter tous mes vœux et meilleures fêtes à l’ensemble des Polynésiens qui nous regardent. Merci. (Applaudissements dans la salle.) Le président : Voilà. Merci bien. Nous avons fini. Je ne m’étalerai pas davantage sur nos vœux. Je souhaite seulement que nous restions sur des notes positives et pleines d’entrain pour 2025 lorsque nous entamerons la nouvelle année. Un bon courage dans nos foyers respectifs, donnons les directives qu’il faut aux membres de notre famille, à nos enfants, et soyons constamment dans l’allégresse. C’est vrai, nous avons une pensée pour ces deux peuples, celui de Mayotte et celui du Vanuatu. Par contre, croyez-nous, de sérieuses dispositions sont prises par le gouvernement du pays, et l’Assemblée apportera son concours dans les mesures qui sont en train d’être conçues. Je verrai de quelle façon. Je voulais juste exprimer à l’adresse de l’ensemble des élus, comme nous avons l’habitude en fin d’année, mes vœux les plus sincères pour cette nouvelle année qui s’annonce, et surtout, vous demander de redoubler d’énergie, puisque vous avez tous été destinataires de cette feuille de route. Dans cette feuille de route, il y a un peu le déroulé calendaire de nos rencontres futures dans des cadres des fois institutionnels, des fois moins institutionnels, plus informatifs. Mais en tous les cas, vous vous en êtes rendus compte, l’année qui s’annonce risque d’être une année bien animée, en tous les cas, bien établie dans le cadre de cette feuille de route. Ensuite, je voudrais également vous remercier parce que la tentative qui a été faite cette année dans le cadre de notre débat budgétaire est une première. On l’avait annoncée en 2023, mais je ne connaissais pas vraiment le format du déroulement de ce type de séance. Et finalement, à l’expérience, je m’aperçois qu’on s’y est tous adaptés correctement. Donc je ne sais pas s’il va falloir, pour l’occasion, revoir notre règlement intérieur, je ne pense pas, puisque rien qu’avec les décisions que je prends, on peut se suffire, puisque c’est ponctuel. Mais en tous les cas, comme j’apprécie beaucoup les interventions des uns et des autres, je sais que la richesse des interventions de l’ensemble des groupes a permis d’enrichir davantage l’expérience des nouveaux élus. Bon, les anciens, ils sont déjà formatés. Je ne dirais pas formatés, mais ils sont aguerris. Mais les nouveaux, petit à petit, ils comprennent un peu mieux la manière dont s’expriment les idées des uns et des autres et surtout, ils savent mettre du cadre à leurs interventions. Au départ, c’est très difficile, parce que très rapidement, on s’égare. Mais petit à petit, je vois dans les interventions qu’on essaye de rester dans le cadre. Donc c’est quelque chose de très bénéfique et de très intéressant pour nous. Et l’année prochaine, on va essayer de renouveler cette expérience et on verra toujours si on peut l’améliorer davantage. Je remercie également notre secrétaire générale avec toute son équipe. (Applaudissements dans la salle.) Notre secrétaire générale à qui j’ai adressé une lettre de faire l’effort de continuer à rester parce que toute chose a une fin et bon, quand on est atteint par l’âge, des fois, il faut passer le manche. Mais je pense que le challenge qui nous attend est tel que je lui ai demandé de rester encore un peu. Toujours en respectant, bien entendu, la réglementation de la fonction publique. C’est normal. Parce qu’il y a tellement de choses à mettre en place qu’il faut prendre le train en marche. On n’a pas le temps de reformer et, ensuite, remettre en place les choses et, ensuite, faire avancer notre wagon. Notre wagon est déjà parti. On a plein de challenges qui nous attendent et il faut continuer au rythme et même essayer d’aller un peu plus vite. C’est ce que je demande au gouvernement, si vous pouvez accélérer le pas. Toujours, évidemment, pour ces petits amours de début de mandat, la cherté de la vie, le pouvoir d’achat, la PSG, que vous arrivez... Et déjà, le ministre des finances y fait bien. Il y a beaucoup de textes qu’il nous apporte, qui va dans ce sens donc ça serait bien qu’on puisse en finir en 2025. Comme ça, après, on pourra s’attaquer à des choses beaucoup plus importantes que celles qu’on a démarrées jusqu’ici. En tous les cas, merci beaucoup. Merci également aux intervenants, différents intervenants. Merci à Lana pour le Tapura, merci à Nuihau pour les non-inscrits et merci à Steve pour le Tavini huiraatira. Alors, pour bien faire les choses, je vais demander à Tapati de bénir notre repas. Ah, Minarii veut prendre la parole ! Vous avez la parole. Mme Minarii Galenon Taupua : Merci, président. Tout d’abord, je voulais m’excuser devant tout le monde si j’ai eu des paroles assez lourdes en demandant au président Édouard Fritch de m’excuser, parce que, comme vous savez, j’ai la lourde tâche aussi de défendre notre gouvernement. Je suis désolée. C’est vrai que quand j’ai entendu les paroles de Lana, je me voyais quelques années auparavant où je prenais aussi la défense des élus de l’Assemblée vis-à-vis du gouvernement et je reconnais que l’exercice n’est pas facile. En tous les cas, je voulais vous remercier, Lana, Steve, Nuihau, pour vos paroles bienveillantes. Je voulais remercier, puisque cela fait six mois que je m’occupe des relations entre le gouvernement et l’Assemblée. Je voulais te remercier, président, pour toute la bienveillance que tu as eue envers nous, le gouvernement, puisque c’est vrai que, quelquefois, on a eu des mises au point à faire, et tu as toujours été très bienveillant. Je souhaitais aussi remercier les élus de la majorité parce que toutes vos interventions nous ont appris à nous améliorer et surtout à performer chaque jour de notre présence au gouvernement. Je ne me permettrai pas de transmettre les vœux de notre Président du gouvernement, il le fera lui-même. Mais en mon nom, je voulais vraiment vous remercier, remercier aussi les élus de la minorité qui ont toujours été très constructifs dans la plupart des interventions. Et c’est vrai que ces relations apaisées entre l’Assemblée et le gouvernement changent parce que ça a été compliqué quelques fois pendant nos expériences au niveau de l’Assemblée et merci aussi de rappeler pourquoi nous sommes en politique. Nous sommes là pour servir notre pays, pour servir notre peuple. Alors l’ADN du Tavini c’est vraiment le respect, c’est de servir l’autre. Peut-être une bonne nouvelle que je peux vous donner, parce que c’est vraiment notre gouvernement, c’est nous qui avons mis en place, c’est l’ouverture du centre de nuit pour les SDF, environ 100 places, à la veille de Noël. C’est le cadeau qu’on voulait offrir et ne pas — comment vous dire ? — ne pas faire trop d’annonces, mais vivre ces expériences pour des personnes très, très vulnérables qui ont besoin d’être aidées. Oui, nous devons penser à toutes ces personnes qui ont tout perdu, que ce soit au Vanuatu ou à Mayotte. C’est vrai qu’il faut vraiment avoir une pensée particulière, mais je ne reviendrai pas là-dessus. C’est sûr qu’au niveau du gouvernement, nous allons soutenir fortement toutes ces personnes. Mais je voulais vous dire aussi merci pour nos gens. Merci aussi à Lana d’avoir pensé aux prisonniers et aux prisonnières, parce que ce sont aussi des personnes qui ont besoin d’être aidées. Comme ces personnes vulnérables dans la rue, les personnes qui sont dans les familles, avoir réellement une pensée particulière pour elles, et c’est ce que nous sommes attelés à faire au ministère des solidarités. C’est d’apporter des solutions, au cas par cas, et surtout des solutions concrètes. Alors, je pense que l’ouverture de ce centre de nuit que j’ai nommé Fa'atura te tā'ata sera un grand pas pour aider nos personnes vulnérables qui sont dans la rue. Voilà, je vous remercie. En tous les cas, je vous souhaite de bonnes fêtes. Que l’amour et la paix soient dans nos foyers et je vous souhaite un joyeux Noël ! Merci beaucoup. (Applaudissements dans la salle.) Le président : Merci, Madame la vice-présidente. Bon, comme on a déjà sorti les aliments du four tahitien. Les rapports peuvent être consultés sur le site internet de l’assemblée de la Polynésie française à l’adresse www.assemblee.pf |